Critique après 10 épisodes
It's Okay to Not Be Okay est sorti sur Netflix alors que les critiques étaient déjà unanimes (+/- le meilleur drama sur IMDb et MyDramaList). Mais c'est surtout d'avoir fini le très bon drama Save Me avec déjà l'excellente Seo Ye-Ji qui m'a convaincu de continuer sur ma lancée avec ce drama dans lequel elle occupe à nouveau le rôle principal féminin.
Pour mes goûts, les apparences du drama ne sont pas extrêmement enthousiasmantes. Une esthétique trop travaillée dans une comédie romantique, et un jeu volontairement théâtral, me touche rarement.
Dès le début Seo Ye-Ji qui joue Moon-Young une écrivaine en littérature de l'enfance très populaire est dans une attitude grandiloquente sous prétexte d'un trouble de la personnalité antisociale. Je suis pas convaincu de ouf. Son rôle la rapproche de celui de Son Ye-jin dans CLOY, sans en atteindre le ridicule. Enfaite, est-ce qu'on peut pas juste donner un poste important à une femme sans en faire des tonnes sur son personnage ? Ça m'irait mieux. Mais c'est vrai, elle est belle à voir et on s'en accommode facilement à l'écran. Sans que je sache si c'est un bien ou mal, chacune de ses apparitions tournent démesurément à la "fashion week" (ça sent le cash des marques de luxe pour apparaitre à l'écran). Beau spectacle visuel quand même.
Grâce à son personnage le contenu de chaque épisode se relie de manière originale à un conte pour enfant. Je reconnais ce bel effort de mise en scène même si ça ne me bouleverse pas. C'est le meilleur angle pour aborder le drama et m'aider à faire abstraction du manque de réalisme qu'on retrouve ailleurs. En gros, que mon esprit puisse se dire : "IONBO aussi est un récit imaginaire, prends-toi pas la tête si c'est réel ou pas." Mais bref, soit c'est ma sensibilité (aucune affinité pour le style et l'ambiance Disney), soit c'est pas suffisamment bien foutu. Comme bien d'autres choses dans ce drama, je n'arrive pas à prononcer si les torts vont objectivement à moi ou au drama.
Le plus "décisif" pour juger la qualité de ce drama semblait résider en réalité dans le rôle de Oh Jung-se, qui joue Sang-Tae, un adulte atteint d'autisme. Comme à chaque fois, il fait un second rôle parfaitement crédible. Son frère travaille dans un hôpital psychiatrique. Le drama doit donc traiter en longueur de la maladie et susciter un intérêt nouveau pour nous dans un drama. Malheureusement, si bon soit Oh Jung-se dans son rôle, l'écriture parfois fastidieuse ne lui rend pas justice (sujet compliqué on est d'accord). C'est terrible que malgré sa maladie des pensées ressurgissent "allez, abrège tes crises t'es relou." Ce sentiment n'a aucune chance de s'estomper avec les personnages de l’hôpital psychiatrique. On retrouve quelques histoires pas très premier degré - ni second degré - soporifique au possible. C'est souvent la merde quand un drama mélange un sujet premier degré à une scénarisation qui tend vers le second degré. Je suis paumé, je ne sais pas ce que je devrais observer dans ce drama, et si il y'a des messages qui m'échappent.
Le premier tiers du drama passé la confusion s'installe, la confiance s'étiole alors que je m'étais pourtant fait des extravagances du drama. En effet, le traitement de l'autisme et de l'assistance à un malade se dissipe dans une narration de plus en plus romantique et creuse sous l'égocentrisme et la mégalomanie toujours épuisante de Moon-Young.
Je vais dire un mot de Kim Soo-hyun dans le rôle de Kang-Tae parce que c'est quand même lui qu'on retrouve au centre de toutes les histoires entre son frère autiste et la folle Moon-Young. Il doit donc gérer tout ça, et viser lui-aussi sa propre liberté. Avec Moon-Young ils se seront d'une bonne aide mutuelle.
En écrivant cette critique, je me rends compte que j’en dit surtout du négatif. Je ne veux pourtant pas en conclure que c'est mauvais mais plus les épisodes passent plus ça devient difficile de s'accrocher. Les épisodes sont trop longs, je ne tiens plus que 30 minutes maximum devant IONBO.