J'avais démarré It's Okay to Not be Okay il y a un moment, mais je m'étais arrêtée au premier épisode. Il me semblait que le poids émotionnel de ce drama allait être vraiment lourd, et je voulais le regarder dans un moment où je pourrais l'assumer. Et finalement, j'ai décidé de me lancer à nouveau dans l'aventure, captivée par l'actrice Seo Ye-Ji.
Et j'avais raison, It's Okay to Not be Okay est lourd dans ses thèmes, puisqu'il parle de santé mentale. Chaque personnage porte sa douleur et ses blessures, et les acteurs et actrices sont phénoménaux pour rendre tout ça à l'écran.
L'univers est incroyable, même s'il échoue à tomber dans l'horreur. On assiste plutôt à un mélange de poésie glauque et de cabinet de curiosité, qui fait toujours son petit effet quand on aime le genre. L'esthétique est de ce fait incroyable, avec une réalisation vraiment aux petits oignons : la photo, la bande-son, les plans... tout est vraiment très bien mené.
D'ailleurs, tout le casting est impressionnant, et les rôles sont vraiment très bien incarnés. J'ai rarement vu autant d'émotions dans une production cinématographique, et j'ai été épatée par le jeu des protagonistes. L'humour est présent, avec beaucoup de subtilité. J'ai adoré la complicité du cast principal, qui sait jouer des registres variés. Je vivais pour les apparitions de Seo Ye-ji, dont la classe égalait la performance d'actrice. Ses répliques cinglantes, portées par une voix vraiment envoûtante, et sa manière d'incarner ses scènes drôles en toute subtilité ont vraiment achevé de me convaincre quant à son talent. Évidemment, la série est livrée avec son lot d'émotions, et j'ai sorti les mouchoirs à plusieurs reprises.
Honnêtement surprise par l'intrigue, également, avec des rebondissements que je n'avais pas vus venir (et c'est rare, sans vouloir me vanter). J'ai été soufflée à certains moments, et je suis vraiment contente de n'avoir pas vu où la série nous menait de prime abord, car le voyage n'en était que plus intéressant. J'étais si émotionnellement impliquée que j'ai essayé, sans me spoiler, de voir si la série comportait une happy ending ou pas.
Alors oui, on pourra reprocher un traitement cliché des troubles mentaux, et il faut prendre avec des pincettes, je pense, l'interprétation du personnage autiste, mais globalement c'était une série qui prend sa place dans mes coups de coeur, et qui m'a semblé réconfortante. Un peu à la manière d'un abcès qu'on crève : c'est douloureux sur le moment, avant de laisser place au soulagement. Comme si on brûlait les mauvaises herbes pour mieux nourrir la terre derrière, et laisser place à de nouvelles plantations. Ça a un côté cathartique. Et c'était vraiment vraiment une chouette expérience.