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La série passe à tort pour du fan service sur des filles en train de faire de l'escalade. Certes, les filles ont souvent de grosses poitrines, mais les angles de vue sont appelés par le fait qu'on regarde une série sur de l'escalade sportive, et on ne s'aperçoit même pas que ce sont des corps de filles à mater, tellement la série, en-dehors des poitrines trop prononcées, ne travaille vraiment pas le fan service. Il n'y a que la vue plongeante sur la poitrine de l'héroïne Konomi Kashara dans le premier épisode; Ensuite, la tenue avec un col en V exclut ce genre d'images. Après, il y a uniquement quand Konomi est imaginée en géante qui représente un mur écrasant qu'on a droit à sa poitrine en plein écran.
Pour le reste, non, il n'y a pas de fan service, même quand on a la blague de la vendeuse de chaussures : "je peux vous palper". Il y a plus de fan service dans la série en cours Majo no Tabitabi où, pourtant, on entend parler de l'auteur du manga qui a demandé qu'on ne montre la petite culotte de son héroïne dans l'animé, ce qui n'empêche pas une scène de bain, le haut de la poitrine un peu rouge et au premier plan les deux pieds très effilés à la façon des filles dans le manga Ariadne, l'empire céleste.
En revanche, on peut constater une production animée assez bon marché avec pas mal de plans fixes, de décors pas trop laborieux à dessiner, avec des têtes qui ne sont pas d'une grande plasticité et surtout un certain nombre de coiffures ridicules, chez certains comme chez certaines femmes. Toutefois, l'héroïne assure avec ses yeux et ses cheveux violets, sa pièce de puzzle pour s'attacher les cheveux et sa candeur.
On suit un animé de sport avec l'exaltation du dépassement de soi, et dans les huit premiers épisodes on a une variété élevée de compétitions : duel avec handicap pour intégrer un club, petite compétition locale, entraînement dans la Nature (un peu trop court, je pense), puis compétition avec une utilisation habile de la différenciation entre quarts de finale et demi-finales, la finale étant volontairement et un peu malheureusement survolée, et on se prépare à de nouvelles compétitions. On a aussi des figures d'adversaires annoncées longtemps à l'avance, ainsi la chapionne internationale, insupportable et méritant qu'on lui coupe la tête avec son "turni-kurusu", n'est pas encore entrer dans la danse, et pour les autres adversaires quelques astuces permet au scénario d'en avoir encore sous le pied. Il y a aussi une fille qui n'aime que l'escalade en extérieur dont on peut se demander si elle ne va devenir elle aussi une concurrente sérieuse. En même temps, le scénario s'appuie sur la diversité des personnages pour nous faire nous intéresser à la compétition sans n'être qu'obnubilé par l'héroïne et son équipe, en particulier au plan du huitième épisode.
On est vraiment dans les histoires de sport pour ados qui aiment le sang chaud. L'héroïne a de bonnes prédispositions pour deux raisons : elle est souple et avait commencé à l'âge de trois ans à faire de la danse classique qu'elle a arrêtée, puis au collège elle s'est mise en danger scolaire en étant accro aux jeux vidéos de réflexion. Elle compare l'escalade à un jeu de puzzle et elle est anormalement douée pour deviner les trajectoires à effectuer, son défaut est bien sûr au départ le physique, force et endurance, à quoi ajouter l'inexpérience, et aussi la naïveté ou le caractère influençable quand quelqu'un lui donne de mauvais conseils.
Dans la série des épisodes 6 à 8, l'héroïne est partiellement consacrée lors des demi-finales et il y a une très bonne conception pour la montée d'adrénaline. Sa semi-consécration est mise en relation avec l'affrontement aux autres candidates, et les comparaisons à faire, et c'était très bien foutu, très prenant, avec une justification psychologique sur ce qu'il se passe, avec un excellent dispositif où l'héroïne passe en premier et les autres suivent, ce qui modifie nos habitudes sur le récit du dépassement de soi dans les compétitions qui jouent plutôt sur le fait de rattraper son retard, de réussir à son tour.
La série joue sur un épique pas toujours vraisemblable, mais contagieux. On a droit aussi à pas mal de transpositions imaginaires. On voit des bonshommes articulés en bois, on voit des boules de jeux vidéo pour tracer un parcours, on voit l'héroïne revêtir une combinaison futuriste de jeu vidéo dans son imagination, etc. On a aussi une fille qui porte de très longues oreilles de bunny girl, mais qui est souvent transformée en araignée, sorte de double métaphore de son agilité de grimpeuse et de son caractère prédateur dont on ne sait pas encore tout. On a aussi des images qui matérialisent les fantasmes de personnages. Par exemple, une ancienne collègue ballerine de l'héroïne s'imagine la vaincre en escalade et on a une scène fanfaronne où elle fait un grand écart devant une galerie de Konomi Kasahara en tutu.
L'animé joue beaucoup sur les chamailleries entre filles, les rivalités d'amour-propre et les comportements de chipies. On a aussi plusieurs filles plutôt braves et bébêtes, on a pas mal de formes différentes de fiertés, etc. Ce n'est pas l'animé de l'année, loin de là, mais c'est contagieux, même si certains dialogues sont passe-partout. L'humour n'est pas sensationnel, mais pris dans la dynamique, ça va.
En revanche, le dernier épisode fut diablement expéditif.
Ceci dit, ce que je retiens, c'est le traitement de l'enthousiasme collectif autour d'une compétition sportive. L'animé réussit à être juste dans le fait de gérer les émotions des personnages et donc des spectateurs autour du suspense de la compétition. Il y a aussi de bonnes idées. Il va de soi que certains passages sont prévisibles, mais il y a moyen d'intégrer des subtilités. Par exemple, l'héroïne va gagner, mais pendant son ascension elle revit son passé et on se fait quasi bluffer par une chute. Même si une victoire devient prévisible, on va avoir une mise en scène de la montée d'adrénaline, de l'enthousiasme. Il y a un truc bien géré, cela me paraît incontestable, car dans l'animation et l'histoire on n'a rien d'exceptionnel, c'est surtout une qualité de traitement qui domine pour bien rendre l'émotion qu'on a quand on suit une équipe de sportifs.

davidson
5
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le 22 nov. 2020

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