Pas bon
Vraiment pas bon, remake de chercheur de nazi mais le plus mauvais que j'ai vu. C'est même pas fini a la fin de la saison 1 (heureusement courte) autrement dit je n'attends pas la suite...
Par
le 27 mai 2022
L’Espagne, les années 60 et une vengeance commune.
Jaguar (titre foncièrement métaphorique) nous plonge dans un après-guerre espagnol. Les atrocités de l’holocauste hantent toujours nos protagonistes : Isabel, Lucena, Marsé, Sordo et Castro. Tous ont perdu quelqu'un et se sont perdus eadem opera. Comment, en effet, oublier les crimes de l'Allemagne nazie ? Ils ne le peuvent pas et ne le pourront jamais. Mais s'ils n'ont pas de pinceaux pour perpétuer le souvenir, ils ont les armes et le désir de vengeance pour que justice soit faite. Car, oui, l'art résiste au temps et commémore les horreurs, mais eux obtiendront justice en appliquant la loi du talion, car ils refusent de mourir dans l'anonymat.
Ils ont tout perdu jusqu'à leur propre intimité (cf. la poignante tirade de Marsé face à son antagoniste) :
« Vous avez appris qu’il a été dit : « Oeil pour oeil et dent pour dent », mais moi je vous dis de ne pas riposter. Si on te frappe sur la joue, alors tend l’autre joue.
Si quelqu’un te poursuit en justice et veut prendre ta tunique, laisse lui également ton manteau.
Si quelqu’un veut parcourir un kilomètre avec toi, fais-en deux avec lui.
Quand on te demande, donne. Ne te détourne jamais de l’homme qui te supplie de l’aider. Et je vous dis aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin de devenir les enfants de votre Père qui est dans les Cieux… Parce-qu’ il a voulu que le soleil se lève sur les bons comme sur les méchants… Et que la pluie tombe sur les justes comme sur les injustes.
Si on veut être cohérent avec les paroles de Dieu, il faudrait que je te laisse partir… Mais le problème… Le problème, c’est qu’à cause de vous : j’ai cessé de croire en Lui ! »
Les tuer ne suffisait pas, il fallait les torturer... Mais les pertes humaines sont moindres face aux dégâts psychologiques (cf. protagonistes meurtris : mention spéciale à la spectaculaire Blanca Suárez qui a joué son rôle à la perfection).
Jaguar nous brosse non pas la toile d'un monde manichéen, mais celui d'un monde nuancé dont la complexité de l'Homme est rappelée et accentuée, notamment à travers sa foi.
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Créée
le 25 sept. 2021
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