Enfin je me décide à regarder cette mini-série. Je ne regrette pas. C'est assez marrant, quand on y pense, que le dernier projet indie de Gunn soit si libre. J'espère qu'il reviendra à quelque chose de semblable un jour, même si je suis content pour le succès qu'il rencontre et les opportunités que cela représente déjà.
"PG Porn" est inconstant. Même s'il n'y a qu'un épisode sur les huit qui ne m'a pas fait rire Helpful Bus), les autres comportent parfois quelques chutes de rythme. Mais globalement, c'est assez réussi : les frères Gunn parodient avec succès divers genres de porno. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si délirant ; comme j'ai commencé par les épisodes 2 et 3 qui comportent le même casting, j'ai cru qu'on suivrait ces personnages tout au long, mais ce n'est pas le cas et heureusement ça aurait pu vite tourner en rond. Non, les frères Gunn prennent plaisir à partir dans tous les sens, à véritablement dynamiter ce genre que ce soit par l'ajout d'humour noir ou bon enfant.
J'avais peur pour la mise en scène, c'est souvent cheap. Mais en fait, le jeune réalisateur montre qu'il a du talent : bien qu'issu de l'école Troma, il prouve qu'il sait manier une caméra, il sait digérer les codes d'un genre (Squeal happy whores est sans doute le meilleur exemple puisqu'il passe d'une grammaire de POV-porn à celle d'une comédie musicale moderne). Le bougre sait se donner les moyens aussi : effets rappelant la vieille VHS, décors chics pour certaines scènes, vrai travail de mise en scène, de maquillage, utilisation de vraies actrices pornos. Bref, Les frères Gunn prennent leurs blagues très au sérieux et les réalisent le plus professionnellement possible ; ce n''est donc pas qu'une vaste blague potache faite entre frères et amis.
Bref, "PG Porn" est une série fort sympathique et en plus très vite achevée (pour ceux qui, comme moi, n'aiment pas les looooongues séries).