John from Cincinnati par FeedMe
C'est l'histoire d'une famille de surfeurs et des transformations qu'elle subit suite à sa rencontre avec un homme au comportement étrange.
Le maître mot est posé, ce sera pour moi la série la plus étrange que j'ai vu et qui, dans la série des séries étranges, ne m'ait pas lassé avant sa fin ("Caravane de l'étrange" et "Lost") et pour cause, une seule et unique saison. Parfait. Et si elle peut donner l'impression qu'elle ne sait pas où elle va, la différence, cette fois-ci, c'est que je m'en fout. Pourquoi ? Parce qu'elle ne promet jamais rien.
Je n'aime donc pas d'habitude être baladée dans un flou où symbole, religion, absurde se côtoient pour laisser place à toutes les interprétations possibles.
Pourtant cet ovni (oui ça plane grave) avec son lot de caricatures mais aussi de détails plus vrais que nature est à la fois drôle, émouvant et envoûtant sans jamais donner de réponses. Rapidement embarquée je n'ai jamais décroché. Les moments où la caméra se pose le temps de juste contempler, ceux où d'improbables scènes et dialogues surgissent de nulles part, chorégraphiés dans un ballet entre rêve et cauchemar, frôlant souvent le ridicule sans y tomber ou s'y vautrant ouvertement, font partie des temps forts. Les personnages hystériques, flegmatiques, loufoques sont touchant dans leur détresse.
Bref, j'ai décidé de ne voir aucun prosélytisme, ni même seulement une parodie dans cette étrange voie choisie pour raconter la rédemption et la paix faite avec soi, les autres et ses fantômes.