Netflix nous propose une série documentaire consacrée à la vie et à la carrière de Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday.
Premier bon point, la légende de la stupidité de Johnny est, enfin, démontée. Il savait exprimer parfaitement ses pensées et il savait pertinemment ce qu'il faisait, bon ou mauvais.
En effet, il était loin d'être un saint, buvait énormément (explication des propos confus qu'on lui attribue), sniffait tout autant et forniquait tous azimuths.
On retrouve donc Johnny de ses débuts en 1960 à son enterrement en 2017.
Les scènes de concerts sont nombreuses et on peut admirer ses looks successifs et son vieillissement naturel au fil du temps. Le film s'articule autour des différents moments de crises dans sa carrière ou sa vie.
Sur ce plan, la série est bien construite mais il y a quelques bémols à apporter. Il y a 5 épisodes là où il en aurait fallu 7.
En effet, 2 périodes sont passées à la trappe, on passe brutalement de 1972 à 1982, soit de l'échec du Johnny Circus et de la première crise sérieuse dans le couple Johnny-Sylvie au divorce d'avec cette dernière en 1981, sans évoquer la période où Michel Mallory était son principal auteur. La chronologie reprend après le divorce d'avec Sylvie Vartan.
Seconde période manquante, celle d'après 2000. On passe du Stade de France et du concert devant la Tour Eiffel à l'enterrement sans évoquer le procès avec Universal, le départ de Jean-Claude Camus et les derniers albums qui, s'ils n'ont pas produit de gros tubes, ne sont pas à négliger, d'autant que Johnny avait su s'entourer de jeunes musiciens qui renouvelaient avec bonheur son show et musclaient le son de l'orchestre.
En résumé, si vous êtes fans de Johnny, vous le regarderez de toute façon. Si vous n'en êtes pas vous pouvez jeter un coup d'œil pour réévaluer (ou non) votre avis sur l'artiste.
La perfection n'est pas de ce monde mais le mot de la fin est peut mieux faire !