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Netflix rachète le nom d'une franchise connue pour rebooter à sa façon une marque en fin de vie. JU ON avait marqué toute une génération à ses débuts que ce soit la version d'origine ou le remake avec Buffy, les films de Takeshi Shimizu étaient efficaces, même si je préfère l'arc narratif de RINGU.

Le pitch : une maison maudite cache des secrets sordides avec pleins de protagonistes qui se croisent et se recroisent avec des bébés, des enfants, des ados, des adultes dans une violence hardcore et un espace temps sans logique. En gros rien à voir avec le pitch d'origine et cette série sent bien le recyclage Opportuniste.

Pourtant ça démarre pas mal avec un premier épisode qui plante l'ambiance, voir suscite une certaine frayeur. Puis au fur et à mesure d'autres personnes arrivent, on zappe les premiers et ainsi de suite la série se perd dans un scénario confus qui n'a aucun enjeu. La violence est assez crue dans cette version 2020, d'ailleurs elle remplace la peur qu'est censée susciter JU ON. Il y a des fantômes certes mais l'aspect surnaturel est au second plan et n'aboutit à rien. La série est plus focalisée sur les relations, l'humain fait parfois plus peur qu'un fantôme. Bon d'accord, mais alors quel rapport avec la franchise JU ON ? Aucun, si ce n'est le sujet de la maison hantée.

Techniquement maîtrisé, le film est dans la lignée de ses prédécesseurs avec une mise en scène hors champ, plans fixes, plans larges, peu de profondeur de champ, lumière chaude... Le casting tient la route et puis c'est tout. L'ensemble est bien trop brouillon, confus et sans intérêt. Le final est d'un ennui consternant.