C'est l'histoire de JudoBoy parti à la recherche de celui qui a tué son père, maître en arts martiaux lors d'un duel. Pour seul indice un oeil de verre et un excellent combattant du niveau de son père. C'est le coeur brulant de vengeance qu'il prend la route sur sa moto. Il sera accompagné (ou stalker) pour une enfant et son chien pour faire les personnages rigolos.
Clairement compliquer à montrer à la jeune génération, trop habituée aux animations fluides, la série propose de quoi alimenter ses 26 épisodes même si cela est dés fois surprenant. Au moins on voyage.
Animé datant de 1969, s'il a un peu vieilli on ne peut que reconnaitre que les dessinateurs avaient usé d'idées pour réaliser des animations de combat vraiment sympathiques. Des joutes assez courtes où la moindre erreur peut entrainer un coup fatal. Il y a une véritable diversité à chaque épisode sur les prises et les adversaires. Pour l'époque le rendu est très dynamique et inspiré des films d'arts martiaux asiatiques.
Tout au long des 26 épisodes de cette saison 1 (seule saison?), Judo Boy va combattre des adversaires de plus en plus puissant, faisant preuve de ses compétences mais également évoluant et prenant en force.
Si chaque épisode propose un scénario original avec beaucoup de lieu différent comme des villes, forêt, jungle et contexte gangster, western, conflit militaire, cirque, fantome, monstre etc. Côté intrigue c'est toujours le même schéma. La fille aux yeux de biche et son ami/fère/père sont en conflit avec un méchant une fois sur deux borgnes.
Judoboy est impulsif et sur de lui. Souhaitant autant se battre que de venger son père il ne se détourne jamais de son objectif, malgré les yeux doux qui lui sont fait. C'est un personnage aussi droit que borné. Porté sur l'honneur il contraste avec les gangsters et ennemi sans valeurs. Il est assez sympathique et contraste bien entre son côté jeune fougeux et champion d'Arts martiaux.
Et le soucis c'est que l'aspect psychologique est trop survolé et les épisodes n'ont pas de vraie continuité, bien que certains rejoignent le fil rouge. Ce sont de mini-histoires comme dans une BD qui de temps en temps reviennent sur le scénario. De façon habile elles racontent la même chose mais de façon différente.
En résumé je ressors de ce visionnage avec l'impression que Judoboy a du combattre tous les borgnes du monde dans un schéma toujours identique. Sur les derniers épisodes il est confronté à une réalité qui le fait évoluer psychologiquement et pas uniquement niveau combat. Si les combats et ennemis sont intéressants, tout est trop court ou approfondit que sur la fin. Et ce jusqu'au final qui est très intéressant sur l’évolution du héros, mais laisse un peu sur sa fin.
Une œuvre à méditer
Ma Note :
On sent que la héros avance à l'aveugle pour retrouver son borgne / 20
Le point du scénario le plus intéressant fut l'évolution du héros au bout du chemin, quand il réalisa qu'il n'avait plus de haine contre celui qui avait tué son père. Un changement qui ressemble à une prise de maturité survenant alors même qu'il avait énormément progressé et qu'on attendait le combat final.
Mais il ne viendra pas. On nous laisse avec un Judoboys libéré et cherchant son borgne dans le seul but de le combattre et être le plus fort. Il y a un bien un combat en montagne, tombant comme un cheveux sur la soupe face à un borgne très fort qui pourrait être lui. Mais judoboy perd et nous n'en saurons pas plus.
Un peu de déception donc.