Jusqu'à l'aube aurait pu être un concept plutôt sympathique. Des épisodes de 20 minutes dans lesquels un trio d'humoristes est lâché une nuit jusqu'aux premières lueurs du jour dans un lieu soi disant hanté truffé de caméras avec des missions et un gage pour le plus peureux ; Rien de bien fou, mais la promesse, certes petite mais séduisante, d'un relatif bon moment de détente.
Hélas, comme lorsque l'on commence un peu à s’intéresser au paranormal, le résultat s’avère identique ; Finalement bidon. Si l'on n'apprendra pas avec grande surprise qu'aucun des lieux proposés n'est hanté, l'on y découvrira cependant la fainéantise totale de l'entreprise, surlignée par les prestations bidons d'humoristes en surjeu total.
Car à part ce gros matériel d'écrans et d'objectifs, rien n'est déployé pour palier au vide total de Jusqu'à l'aube. Narré par une voix-off insupportable, les humoristes sont ainsi lâchés dans le vide total d'un concept paresseux (oh un loup apeuré caché dans une cave, oh, des peluches qui s'allument) condamnés soit à en faire des caisses pour montrer que le concept est un minimum prenant, où à intervenir grossièrement pour susciter un peu l’intérêt (Alban Ivanov déguisé en moine ou allumant des robinets...).
Il suffit juste de voir la participation de l'hilarant Thomas VDB, complètement blasé et plutôt intéressé par le buffet proposé que par l'émission en elle-même pour pleinement résumer cette nouvelle proposition Netflix. Inconséquente, grossière, paresseuse et se foutant ouvertement de la gueule de ses spectateurs, Jusqu'à l'aube n'a finalement de flippante que ce qu'elle est vraiment ; Un pur foutage de gueule.
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