Just Because (ou juste pourquoi, en bon français) est une romcom que je ne qualifierai pas de typique. C’est une romcom photo-réaliste, qui avance laborieusement avec un rythme haché, on s’ennuie fortement sur certains épisodes. Ca n’est pas toujours beau à regarder, les personnages sont globalement antipathiques. Mais au final, j’ai été ému malgré tous ces défauts.
Just Because, c’est l’histoire d’Izumi, un lycéen qui aura son diplôme dans trois mois. Mais il est contraint de revenir vivre dans sa ville natale, et retrouve ses relations perdues de vue depuis le collège. Il va profiter de ces trois mois pour faire ce qu’il n’a pas pu faire il y a plusieurs années. C’est donc une histoire sur l’accomplissement, le passage a l’âge adulte. Trouver une réponse a toutes nos questions d’adolescents, en matière d’amour, d’avenir, d’amitié… Et dans le fond, c’est très « propre ». L’animé fait le choix du réalisme, la vie de ces cinq lycéens parait particulièrement banale, et uniquement rythmé par l’amour et les questionnements existentiels. Comme la plupart des lycéens, donc. Ce réalisme a outrance donne un résultat auquel on peut s’identifier, on peut comprendre vraiment ce qui leur arrive. Mais en contrecoup, ça peut devenir particulièrement ennuyeux par moments. Des scènes dignes d’une œuvre d’art contemporain, qui se complaisent dans le silence et la symbolique. C’est un peu guimauve et arty, avec de surcroit ce personnage principal difficile à blairer. C’est plus les quatre autres que j’ai fini par apprécier. Mais bordel, le dernier épisode, c’est clairement une belle et surtout une vraie fin. Une conclusion émouvante qui, a l’inverse de pas mal de romcoms, offre des réponses définitives avec une dernière scène cliché, mais terriblement efficace.
Visuellement, le choix du réalisme est très présent. L’ambiance, les décors, les tenus sont ultras réalistes, d’une sobriété exemplaire. On se sentirait presque vraiment dans une petite ville de province japonaise. Une ambiance hivernale, qui donne envie de se caler dans une couette avec un petit chocolat chaud. Après, on a droit a pas mal de plans mal finis à la DBS (les yeux tordus, les visages brouillons, la course sur tapis roulant…), mais ça n’est pas tellement dérangeant.
Just Because, c’est un peu (beaucoup ?) ennuyeux, il faut s’accrocher a plusieurs reprises. Mais si vous vous donnez la peine, au final, c’est une belle œuvre sur l’amour et la jeunesse qui se conclut de la plus belle des manières.