Où le Turbo est la solution à tous nos problèmes ...
Dis comme ça, c'est vrai que ça paraît un peu risible ... K2000 ...
Déjà, le titre ! K2000, c'est avant tout une philosophie des années 1980, durant lesquelles on imaginait l'an 2000 comme l'arrivée de notre ascension technologique, à une époque où l'arrivée du Minitel ou l'émergence d'une chaîne de télévision cryptée résonnaient comme la preuve d'une époque de renaissance technique. C'est ainsi qu'on créa les aventures de K2000 et de son pilote Michael Knight (Michel Chevallier, donc, en traduction littérale), dont la plus grande caractéristique était l'existence d'une voiture informatisée, dotée d'une intelligence artificielle incarnée par "Kit", l'ordinateur de bord, et de multiples gadgets. Ensemble, ils allaient nettoyer les USA de la racaille !
Rien qu'en ré-écrivant ce petit pitch, on se dit que ça sent bien la série Z. Et K2000, c'est surtout ça : des scénarios qui se ressemblent tous et qui partagent une grande superficialité, des personnages archétypes, des méchants aussi denses qu'une purée Mousseline mal dosée, une réalisation du type "on a pas trop le temps on doit tourner 5 épisodes aujourd'hui" ... Bref, une série qui a quand même pas mal vieillie !
Sans compter ce trait de caractère de la série : chaque épisode se finit de la même façon. Dans le cadre de ses investigations, MK trouve toujours une bonne façon d'utiliser sa fidèle monture : scanner, siège éjectable qui lui permet d'accéder au 4è étage d'un immeuble, ... S'en suit généralement une scène de poursuite en voiture. Et c'est toujours la fonction Turbo de K2000 qui permet de clôturer l'épisode, notre belle voiture noire effectuant pour l'occasion un splendide vol plané qui (choisissez en fonction de l'épisode) :
- permet d'éviter le piège mortel de fin d'épisode
- détourne l'attention du méchant qui fonce dans une butte
- permet de dépasser le méchant et donc de le stopper pour lui lire ses droits
- permet de remporter le concours local de cascades automobiles et donc de remporter ce prix si important qui permet de décrypter des données fédérales ultra-sensibles (celui-là je crois l'avoir inventer ...)
Dans l'absolu, pas grand chose de positif pour cette série, donc. Néanmoins, voici les quelques raisons qui me permettent d'attribuer quelques points à K2000.
1- Déjà, c'est une série des années 1980, une période dont il n'est pas aisé d'expliquer le goût aux gens qui ne l'ont pas vécu. Une période d'amour pour les avancées technologiques, notamment pour celles qui ne servent a priori pas à grand chose. Pour mémoire, c'était l'époque où les enfants - comme moi - collectionnaient les fiches "Projet S" qui nous instruisaient sur la science et nous assuraient qu'en l'an 2000 les voitures seraient volantes et que la taille de notre cerveau aurait augmentée pour nous permettre de faire de la télékinésie
2- Une voiture intelligente et qui parle, ça paraît ridicule, mais K2000 avait quand même la classe, avec sa peinture noire nickel qui brille et qui fait classe, son bruit de moteur de Smart en sur-régime, et surtout son espèce de radar avant (mais si, la lampe rouge qui va de gauche à droite puis de droite à gauche en faisant un bruit vaguement similaire à celui de Darth Vader quant il respire) qui sera la marque de fabrique de la voiture
3- Comme beaucoup de séries à l'époque, on y trouve un générique musicalement intéressant (j'ai pas dit nécessairement bon, mais intéressant) avec ses mémorables cocottes de guitare au début.
Alors voilà. K2000, ce n'est pas vraiment une bonne série, mais un digne représentant de ce qu'on faisait (et aimait) à l'époque : une idée complètement barrée - ridicule aujourd'hui - mais exploitée au max avec les moyens du bord.
Une série culte, quoi ...