Plus gros, plus fort et encore plus balaise.

La première saison de Kaguya-Sama avait été un succès, certains estimant que la série était la meilleur de l'année 2019, cette saison 2 était donc attendue au tournant... et quitte à prendre une métaphore sportive, ils ont transformés l'essai.

En gros, Kaguya Sama, saison 2 (dans laquelle le "Love is War" a été judicieusement barré) c'est tout ce qu'on adorait dans la saison 1 MAIS POUSSÉ A FOND !!! : les histoires de mind-game sont poussés à leur absurdités la plus totale, les personnages sont dans leur délire non-stop (Kaguya va même se faire passer un scanner parce qu'elle pense qu'être amoureuse est une maladie), ça hurle tout le temps, et les animateurs s'en donnent à coeur joie pour magnifier chaque délire des personnages et les transformer en un nawak absolu.

Car chez A1 Pictures, on s'est fait plaisir visiblement en mélangeant les styles, à l'image du mémorable épisode dans lequel tout est animé comme si l'on était dans une rom-com shoujo des plus sirupeuse. Il y a parfois des gags d'animation qui passent comme ça, gratuitement et te filent une petite claque en passant, mine de rien.

De plus, la série n'hésite pas à étendre son lore. Ce qui n'était pas très difficile étant donné qu'il n'était à la base composé que de quatre personnages. On ajoute donc Miko et Kobashi afin de servir un temps de menace et ensuite de personnages amenant des couches de quiproquos aux quiproquos. Sans parler qu'ils ont carrément poussés parfois les personnages dans le contre-emploi : Chika devenant d'un seul coup serious-bizness pour des raisons qui paraissent triviales et offrant un visage ultra-flippant.

Alors, si la saison 1 était composés de one-shot et offrait une trame un peu plus sérieuse à la fin, la saison 2 s'amuse à faire l'inverse : toute la première partie est assez sérialisée, avec une histoire autour du BDE et de la réélection, avant d'offrir des épisodes qui semblent être en one shot... en apparence...

Car ils préparaient l'épisode 11 !

Le pire, c'est que cette saison entre Kakushigoto, Born To Be On Air et Gal & Dino, la concurrence était rude niveau "comédie", et encore, je ne parle que des animés sortis sur Wakanim (et je ne compte pas Space Battle Tiramisu, diffusé sur la plateforme avec deux ans de retard et qui venait compléter l'impression que chez Wakanim, c'était la compétition pour savoir qui sera le plus tordu et le plus drôle chaque semaine.) Face à cette rude concurrence Kaguya-sama a réussi à prouver qu'ils étaient dans le haut du panier.

Ça fleure bon la troisième saison et si ça continue sur cette lancée, (et dans l'affolement des réseaux sociaux) Kaguya-Sama est bon pour devenir un animé culte. En tout cas, il m'aura énormément fait rire et

PS : L'intro du premier opening avait des sous-entendus un peu bizarre du style "vieil homme et jeunes filles", mais c'est confirmé avec le second opening dont les paroles font l'apologie du sugar-daddy. Après, l'opening est assez cool pour constituer en lui même un mini-épisode et je comprend qu'il plaise vraiment, il est tellement punchy que je l'ai écouté en boucle en écrivant cette critique.