Encore des factures ? Société immonde !
On est en face d'une oeuvre qui va vous gifler la rétine par son graphisme. Très mal perçu, à tel point que l'anime se fait surnommer "l'anti-moe" et à tout ceux qui l'appellent ainsi, voici ma réponse:
CACHEZ VOS BAGNOLES !
D'ailleurs, l'anime commence avec Kaiji, anti-héros pour rester dans la lignée des "anti", saccageant allègrement de belles voitures pour faire sonner le glas de la précarité. Derrière cet acte, on comprend vite que Kaiji est tristement commun, et on appréhende la suite.
Mais c'est au bateau de l'espoir que l'on s'attache à ce gars:
Au début, on le prend de haut. Ensuite, il nous fait pitié. Après, il nous fait de la peine. Tout d'un coup, il nous surprend. Et pour finir, on l'adule !
Kaiji devient notre lueur d'espoir dans toute cette merde. Et pour le coup, les graphismes s'y prêtent complément.
L'évolution du personnage devient vampirique dans la mesure ou l'on dévore les épisodes à savoir jusqu'où sa folie du jeu va le mener. Car oui, Kaiji se débattra pour sa survie en passant par toutes les émotions, et dans la démesure. Même s'il a le visage d'un vainqueur, sûr de lui, l'instant d'après on le verra sombrer dans la détresse absolue accompagné d'un ZAWA !
Il y a aussi énormément d'allégorie dans tout l'anime. Au début, on rit de cette exagération, mais à force, on se sent de plus en plus impliqué par ses moments de tensions. Et la musique accompagne parfaitement ses moments-là.
Kaiji est une aventure cynique de l'humain ou son pire ennemi, le démon du jeu, n'est que lui-même.