L'éternel poissard.

Kaiji est un type qui n'a jamais eu de chance, mais qui n'a jamais rien fait pour en avoir.
Il se contente d'une vie médiocre, pense que les autres sont responsables de son sort mais ne fait rien pour l'améliorer, et rejette sa frustration sur les voitures qu'il ne pourra jamais se payer en les vandalisant.
Mais ce n'est pas là son seul défaut, Kaiji est aussi cupide. L'attrait du jeu est sa plus grande faiblesse, car tel le parieur qui ne peut s’empêcher de jouer encore et encore, il n'est pas capable de s’arrêter. Cela s'explique d'une simple façon: Au bout d'un moment, on a tellement perdu qu'on fini par se convaincre que l'on a gagné, car si l'on ne gagne pas, cela voudra dire que la série d'échec n'aura servit à rien.

Et cela tombe bien (Enfin mal pour notre héro), ce genre de pauvre type est le fond de commerce des yakuza, qui peuvent aisément les manipuler et attiser leurs cupidité pour les faire participer à des jeux les plus dangereux possibles tout en les faisant crouler sous des dettes.
Comme le dit si bien un des personnages du jeu "Tant qu'il y aura des types comme lui, les escrocs comme moi auront toujours du boulot !".

Voila comment Kaiji se retrouve embarqué à bord de l'Espoir, pour un défi des plus étranges.
Kaiji va jouer, et a un jeu passionant: Le Janken (Pierre-Feuille-Ciseau) avec contrainte.

Arrêtons-nous en là pour le scénario, et parlons de l'animé en lui même.
Il faut le reconnaitre, le Chara designe est plus que surprenant, et en repoussera plus d'un au début. Pourtant moi il ne m'a pas du tout géné, on a quelque chose dont on s'habitue très vite et qui à au moins le mérite d'être original. Donc toujours plus plaisant que les mêmes graphismes médiocres vu et revu de certaines animes.

Pour ce qui est du héro, Kaiji est un de ces personnages attachant et détestable à la fois. On est à la fois affligé par son incroyable manque de chance, sa facilité à se faire berner et sa malchance, mais on a aussi envie qu'il réussisse car il donne tout ce qu'il a et échafaude des plans intéressant et est au final fondamentalement bon.

Le gros avantage de cette série est la tension qui en ressort. En plus d'avoir des jeux intéressant à proposer, le suspense est important et on se fait engloutir par l'intrigue, pressé de savoir comment Kaiji va finir par s'en sortir après tous les imprévues qui lui arrivent malgré ses plans "infaillibles".
Elle dénonce aussi avec brio la cupidité, l'attrait du jeu et la fourberie de gens près à tout pour de l'argent. C'est ce qui rend les antagonistes détestables et qui fait aussi que l'on s'attache à kaiji.

Les jeux que Kaiji fera (parce qu'il y'en a plusieurs) sont plus ou moins intéressant, même si j'ai une grosse préférence pour le premier Arc de chaque saison (Pierre-feuille-ciseau et le jeu de dé), et que je n'ai pas trop apprécié le jeu des poutres car même s'il est très intéressant pour ce qu'il implique, le nombre d'épisodes importants passé dessus est pour moi trop élevé.
Le scénario reste extrêmement bien fait, et l'on y accroche très vite sans pouvoir en ressortir puisque Kaiji ne s'en sort jamais vraiment totalement.

Pour ce qui est des points négatifs, j'ai eu un peu de mal avec la voix off, qui fait très répétitives et qui explique toutes les situations mots pour mots. Cela est énervant lorsque l'on avait très bien compris, mais je dois admettre que cela m'a été fort utile lorsque j'avais eu une baisse d'attention et qu'elle reprenait chaque éléments dont ceux que j'avais loupé.

Une baisse d'attention me direz-vous ? Mais alors Kaiji ce n'est pas si bien que ça !
Si, Kaiji est vraiment à voir. Ma baisse d'attention était uniquement dû au fait que la première fois que j'ai regardé Kaiji, je n'ai pas réussi à m’arrêter avant d'en avoir regardé 16 d'affilés, et ce n'est qu'après 16, les yeux fatigués et se fermant tout seul que j'ai pu arrêter.

Kaiji est un anime intense et fascinant, et si vous avez le moindre intérêt pour les jeux quels qu'ils soient, regardez-le !