Bon, comme tout le monde, j'attendais le nouveau Yuasa, mais clairement, je suis déçu. En fait, ça partait très bien, j'ai passé un très bon moment devant le premier épisode, on comprend tout de suite que ça allait être une ode à l'animation, et c'était vraiment plaisant. Je veux dire, voir Asakusa commenter et être en extase devant une scène de "Conan, le fils du futur", bah c'était vraiment réjouissant, bien que je n'ai pas encore vu la série. Ou bien vers la fin de l'épisode où les 3 filles se laissent complètement aller dans leur imagination, ça aussi, c'était réjouissant.
Mais surtout, il y a le personnage de Mizusaki qui apporte quelques débats dans la série. D'abord celui de la valeur de l'art de l'animation par rapport au cinéma. Puis il y a aussi deux conceptions de l'animation avec Mizusaki qui trouve la beauté de l'animation dans la simplicité et la justesse des gestes (je suis de cette école là), et Asakusa qui préfère dessiner des choses beaucoup plus extraordinaire. Enfin bref, l'épisode 1 m'a comblé.
Mais bon, très vite, la série perd de son intérêt. En fait, ce que je reproche à la série, c'est de rester en surface du sujet. C'est-à-dire qu'on veut nous montrer à quel point c'est dur de faire de l'animation, très bien, sauf qu'on ne le ressent pas. C'est ça le problème, c'est qu'il n'y a aucune intensité, quand les personnages font des nuits blanches, on nous le dit, mais on ne nous le fait pas ressentir, toutes les souffrance et les difficultés sont expédié par la narration. Dès qu'il y a un problème financier, Kanamori trouve une solution. Ok, les personnages doivent faire des sacrifices sur leur création, mais en fait, on s'en fout, parce qu'on passe directement à autre chose.
Mais c'est surtout dans ses réflexions que la série reste en surface. La série semble critiquer l'industrie de l'animation, mais ça ne va jamais bien loin. Les personnages veulent défendre l'animation grâce à leurs créations, mais bon, c'est souvent ridicule et débile, bien sûr il faut le prendre au second degré, mais il n'empêche que ça ne vole pas très haut. Et le fait que les spectateurs dans la série soient complètement conquis, bah ça rend le tout beaucoup trop facile. La scène où les parents de Mizusaki accepte la passion de leur fille est juste affligeante par sa banalité et sa facilité.
Après, je ne regrette pas d'avoir vu la série, techniquement ça reste réussis, même si les moments où Asakusa part dans son imagination deviennent très vite lourde à force, surtout la musique. Puis ça reste sympathique, et drôle par moment. Et mine de rien, on ressent quand même de la satisfaction quand elles finissent par présenter leurs oeuvres.