Kekko Kamen par Ninesisters
Si cette série devait sortir en France, elle porterait au minimum la mention "interdit au moins de 16 ans" ; même s'il n'y a rien ici de sexuel au sens strict du terme, les scènes de nudité totale sont légion.
En effet, le personnage de Mayumi s'affiche comme victime chronique des différents professeurs de punition sadiques et pervers, et se retrouve systématiquement dénudée bien malgré elle. Mais surtout, il y a Kekko Kamen, héroïne dont l'habillement se compose d'un masque, d'une paire de gants, d'une autre de bottes, d'un nunchaku, et... c'est tout ! Elle ne porte rien d'autre ! Même pas un string ! Rien, vous dis-je ! Même Cutie Honey, autre femme fatale imaginée par Go Nagai, en deviendrait rouge de honte. Et c'est sans parler de ses techniques d'attaque, dont je vous passerai les détails.
Le fanservice débridé et l'ecchi pur devraient énormément plaire aux pervers les plus exigeants, qui ne se satisfont pas d'un coup d'œil furtif sur une culotte blanche ; ici, on ne peut même plus parler de "pantsu", tant elles ne tiennent pas longtemps lorsqu'il y en a.
L'ecchi est poussé à l'extrême, à un point tel qu'il en devient ridicule. Et c'est ça, le but.
Autour d'une histoire rocambolesque au possible, et des personnages aussi farfelus que dérangés, l'auteur s'est amusé à parodier les séries d'action sur fond d'un ecchi utilisé à son paroxysme. Et franchement, je me suis marré. Une fois passé le choc premier, les personnages caricaturaux et les techniques employées ne peuvent que faire rire tant ils sont ouvertement ridicules. Attention, cela ne veut pas dire pour autant que c'est un anime à mettre entre toutes les mains, bien au contraire ; relisez ce que j'ai dit à la première ligne de ma critique.
L'anime date de 1991, mais ce sont des oav, donc ça reste techniquement plus que correct, sauf peut-être au niveau de l'animation. La musique, par contre, est excellente. J'ai aussi trouvé que la gestion des mimiques donnait un plus humoristique non négligeable.
Mon seul reproche concerne un certain manque de goût, au début, où l'on retrouve des adeptes SM en costumes nazi, une fille crucifiée sur une croix gammée, et une prof de punition appelée Gestapoko ; en tant qu'européen, ça choque beaucoup plus que la surenchère de chair nue.
Kekko Kamen, c'est Cutie Honey en pire. C'est de l'ecchi (amusez-vous à compter le nombre de fois où j'ai dit ce mot dans cette critique), de l'humour, et de l'action ; et le mélange donne un résultat délirant, que j'ai adoré.
Mais, je le répète : à ne pas mettre entre toutes les mains.