Je retrouve étrangement plus du "Truman Show" que d' "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" dans cette série qu'est "Kidding".
C'est le conteste qui fait que, Frank Langella reprend en quelques sortes la fonction d'Ed Harris dans le Truman Show ; il tire les ficelles du show, qui est pour lui plus mercantile que toute autre chose.
Il prend plaisir à tirer un maximum de bénéfices sur la marque qu'il a créé pas moins de trois décennies avant les événements de la série.
Cela fait donc plus d'une trentaine d'année qu'il se gave comme une oie en amassant le pognon des parents (d'ailleurs, rapport au titre, petit hommage à Henri Dès, disparu des radars et qui savait le faire à merveille).
Et malgré tout, il a des choses étranges dans ce postulat là.
Le gars a attendu plus de trente ans, pour faire une figurine - dégueulasse - de son fils, et est en roue libre totale.
Il a mis 30 ans à sortir des produits dérivés, à penser à décliner le show en dessin animé et monte même un spectacle sur glace (et autorise visiblement la sortie en simultané d'un jeu vidéo et une application mobile totalement à l'encontre des principes du show, un rail shooter où à l'aide d'un shootgun, il faut tuer tous les personnages du show : les puppets) dans la foulée...
C'est tellement gros, qu'on se demande qu'est-ce qu'il a foutu pendant trente longues années, et comment il a pu devenir aussi riche en attendant autant de temps pour devenir la grosse caricature de l'ultra capitaliste dépeint à travers les épisodes de la série ; c'est ça qui peut nous faire sortir de la série.
Quand il donne son aval pour la figurine/poupée, on n'y croit pas ; du moins, je n'y ai pas cru.
Je me suis dit "comment un mec comme ça a attendu aussi longtemps pour faire des produits dérivés, alors que c'est clairement le gars qui cherche le profit dans tous les sens".
Hormis ça, la série se laisse suivre et on sent clairement que la série a été faite pour Jim Carrey et que sans lui, elle n'aurait jamais pu voir le jour.
Même en faisant fit du fait qu'il soit l'un des producteurs de cette dernière, on sent clairement que c'est un rôle qui a été fait sur mesure pour lui.
Donc on a un Jim Carrey qui fait du Jim Carrey (c'est-à-dire, qui interprète son rôle à la perfection aux dépends des autres acteurs ; car on ne voit que lui).
La série n'est pas exempte de défaut, mais elle fait son job sans grande difficulté.
Sans être exceptionnelle, elle reste facile à suivre et on n'a aucun mal à regarder trois épisodes à la suite (sachant qu'il y a dix épisodes, on peut très bien en avoir fait le tour en quatre jours ou moins pour certains).