Aux confins de la Pologne, une adolescente se volatilise. Sa disparition serait-elle liée aux gardiens du pénitencier local qui s'adonnent au trafic de drogue ? Rafal, son père, psychologue de la prison, interprété par un Arkadiusz Jakubik, habité par son rôle, va remuer ciel et terre pour retrouver sa fille, d'autant que tout laisse à penser qu'elle a tué avant de se suicider...
Après les séries espagnoles, nordiques, ou british, voici une série polonaise qui mérite qu'on s'y intéresse. Au cours de ce dernier week-end, je recherchais une série différente, histoire de changer d'air. Sans conviction, faute d'avoir trouvé des avis nombreux, j'ai commencé ce Klangor au nom improbable et au pitch peu accrocheur.
Mais dès le premier épisode, je me suis fait embarquer... Et je n'ai pas lâché. J'ai enchainé les épisodes en deux jours...
C'est glauque, sinistre, violent, construit autour d'un suspense mordant, et d'une interprétation brillante.
Parfois, Rafal donnait l'impression de surjouer, d'en faire trop... Mais en y réfléchissant, que ne ferait pas un père pour retrouver sa fille, d'autant que tout laisse à penser qu'elle serait criminelle... Et au fil des épisodes, la vérité semble implacable et il doit se préparer au pire mais le cadavre est introuvable.
En parallèle, les gardiens de prison avec lesquels il bosse, font tout pour masquer leur petit trafic en faisant accuser un prisonnier handicapé et simple d'esprit. Le coupable idéal ! Au début, la police croit à cette situation mais les indices relevés au fil du temps commencent à les faire douter, mais sans réelle conviction... Qui a raison ? Que s'est-il vraiment passé ?
C'est très bien fait, avec un rythme soutenu, une construction habile qui croise le présent et les flash-back, avec des scènes d'action minimaliste mais bien vues, et un scénario habile qui vous laisse exsangue à la fin du dernier épisode. Je n'en dirai pas plus pour éviter d'en dire trop.
Précipitez-vous, cette série mérite notre attention.