Dragon Boys

Première et unique réalisation d'Akira Toriyama, épaulé par Toyoo Ashida ("Yattâman", "Ken le Survivant"), ce moyen-métrage sorti au Japon fin 1988 reste une petite déception à peine sauvée par une baston dynamique et deux-trois boutades. En effet, outre le chara-design reconnaissable entre mille de son auteur, Kosuke & Rikimaru ne propose rien de neuf ni de vraiment mirobolant, cette histoire de jeunes gardiens d'une île abritant le dernier dragon et qui doivent le défendre contre un rip-off de l'Armée du Ruban Rouge ne nous fera à aucun moment sauter de notre siège.

Après une lente exposition pas très folichonne, présentant des personnages peu mémorables et encore moins attachants, l'intrigue démarre concrètement au dernier tiers du métrage en faisant affronter Kosuke et Rikimaru, les deux jeunes héros du titre, à des sbires robotiques facilement effaçables puis contre un mercenaire afro-américain (le Colonel Black en somme). Déjà vu, pas super bien animé ni vraiment surprenant, le moyen-métrage manque d'humour, d'attaques concrètement puissantes et originales, de souffle épique, de la musique de Shunsuke Kikuchi...

Projeté au préalable pendant le Jump Anime Carnival de 1988, fêtant le 20e anniversaire du Weekly Shonen Jump, puis sorti en vidéo (uniquement au Japon) début 1990, Kosuke & Rikimaru est une aventure trop longue pour pas grand chose qui s'avère être l'une des inventions les moins inventives de Toriyama, qui a depuis totalement laissé tomber l'animation. Heureusement.