Cette mini-série indienne en noir et blanc raconte la vie très sommaire d'un jeune étudiant (Mayur More) s'inscrivant dans une école à Kota qui le formera pour obtenir le Saint-Graal, une place dans un IIT (institut indien de technologie). On connait la pression que vivent les jeunes d'Inde pour se distinguer dans une masse de plus d'un milliard d'habitants. La culture scolaire est ultra compétitive, et cela demande de bosser, de se distinguer d'une manière ou d'une autre. Le sujet est alléchant en soi mais est ici très mal abordé.
Dans Kota Factory, nous avons plutôt droit à des capsules immobiles, bavardes, répétitives, peu originales ou drôles sur les tribulations de 3 garçons (et 3 filles, dans une moindre mesure). On découvre quels sont leurs problèmes, mais aucun des personnages n'est creusé psychologiquement. On ne sait rien d'eux, de leur désir, de leur passé, de leurs troubles existentiels. Ce sont juste des marionnettes brandies pour parler de problèmes très pratico-pratiques, comme de tests de physique ou mathématique.
L'espace des débats se déroule souvent en intérieur, dans leurs chambres. Excepté quelques plans de drone assez stylisés (permettant de découvrir du pays, dont cette place où a été reconstruit des "merveilles" du monde comme la pyramide de Gizeh, la Tour Eiffel ou la tour de Pise), la mise en scène est invisible, et le choix du noir et blanc n'apporte rien. La série semble directement conçue pour un public, ces jeunes indiens bosseurs vivant à Kota, et tourne donc en rond.