Kurokami n’est pas un animé nul, mais il est tellement long. Ca dure 23 épisodes, et c’est un peu un calvaire pour arriver au dernier épisode. Kurokami ne sait pas trouver sa fin, et préfère s’en offrir 3 pour le prix d’une. L’idée de base n’est pas mal du tout, et même bien exploité au début. Mais après, ça part définitivement en cacahuète.
Kurokami raconte la rencontre de Keita, un lycéen traumatisé par la mort de sa mère, et Kuro, une « Mototsumitama ». A eux deux, ils vont s’allier pour sauver le monde du maléfique Reishin, et vont tenter de stopper le système de doppelgangers. Le concept ? Trois personnes partagent la même âme ; si elles se rencontrent, la plus forte des 3 vivra, et les deux autres mourront. Durant les premiers épisodes, on a affaire à un petit shonen classique, indéniablement daté mais pas dégueulasse. Les combats s’enchainent, les dilemmes se forment et les mystères se résolvent. Mais arrivée à la moitié de l’animé, on en finit plus. Encore des twists, encore des personnages inutiles qui viennent révéler la vérité. Vérité qu’on voit venir depuis 10 épisodes. Ca devient laborieux, le scénario tient uniquement sur ses révélations. Des fils bien fragiles, vu leur prévisibilité. Par contre, le dernier épisode offre une fin étrangement satisfaisante. Même si c’est un épisode résumé (sérieux, un épisode résumé comme final…). Niveau personnage, le héros est faible. Faible en caractère, faible en charisme, faible en puissance, il n’est que le pantin de la vaillante Kuro. Kuro, qui n’est pas plus intéressante, mais a le mérite d’exister et de se battre vraiment. Et les méchants, très très méchants, rien de particulièrement marquant.
Niveau visuel, ça a indéniablement pris un sacré coup de vieux. Même pour de l’animation fin 2000, ça n’est vraiment pas top. Les finitions des personnages, leurs nez qui bougent tout le temps de place, les combats qui subissent un lag digne d’AOL ou encore un visuel terne. Même la paradisiaque Okinawa parait bien fade, loin des animés qui lui ont le mieux rendu hommage…
Kurokami, ça commence bien, ça galère trop à en finir. Un tout petit plaisir qui se ternit au fil des épisodes. Ca n’est pas le but d’une série, de devenir de plus en plus mauvaise…