Quand j’étais petit nenfant, du temps jadis où il n’y avait que trois chaînes de télé, cette série pouvait passer aux yeux d’un môme pour un divertissement vraiment réjouissant, tellement plus couillu que Maggy ou Thierry La Fronde. Toujours est-il qu’en grandissant, bien que parfaitement conscient de la relative médiocrité des scénarii, pratiquement tous calqués sur le même schéma, je suis resté longtemps friand de cette série. J’ai suivi avec un plaisir jouissif ces aventures jusqu’au collège.
Mon gamin a regardé ça dernièrement sur une énième rediffusion sur Paris Première : il a bien aimé. J’en ai revu deux ou trois épisodes à cette occasion et ai pu en mesurer la faiblesse.
Pourtant je reconnais qu’une espèce de lien a dû se tisser dans mon enfance parce que aujourd’hui encore j’ai été ravi de revoir ces épisodes, ne serait-ce que pour “Looping”, mon personnage favori. A son propos, je crois bien que le doublage de Francis Lax y est pour beaucoup de la loufoquerie du personnage.
Au bout de quelques épisodes cependant, pour l’adulte que je suis devenu, le bonbon nostalgique perd de sa saveur sucrée et une forme de lassitude prend rapidement le dessus. L’humour y est très naïf, puéril.
Évidemment, la série s’adresse avant tout aux enfants. Les garçons sont surtout privilégiés : les voitures bondissent, les pneus crissent, ça explose, ça pétarade. Pas de sang, pas de sexe : le produit reste inoffensif, mais les petits garçons aiment que ça bouge, sans que ça fasse trop bobo et L’agence tous risques respecte totalement ces postulats.
Pour les enfants uniquement donc ou les anciens nenfants qui ont gardé quelques souvenirs nostalgiques dans un coin du cœur.