Tout ça pour ça...

Oui c'est ce qu'on se dit en finissant la série. L'histoire d'un tueur en série gore au 19ème ? Ca fait un moment qu'on en a pas eu et j'étais pressée de voir ça. L'histoire d'un psychiatre au 19ème ? Ayant fait des études de psycho je les attendais au tournant et... déception.
Lazlo, aliéniste, est brillant, il sait tout (vraiment ?). La série a voulu en faire quelqu'un de très moderne (votre fille se masturbe tout le temps ? C'est normal madame c'est de son âge) sauf qu'il est trop moderne, ce n'est plus un aliéniste c'est un psy d'aujourd'hui qui a voyagé dans le temps. Et au fil des épisodes on finit par se rendre compte que Lazlo nous vend beaucoup de rêve et de discours compliqués mais vides sur le psychisme humain. Pas crédible.

On ne peut passer à côté du fait que la série a un positionnement très féministe, ce qui est louable. Sauf que voilà, encore une fois pour moi, ce n'est pas crédible vu l'époque.

Enfin le tueur, il a réussi à nous tenir en haleine au fil des épisodes. Même s'il réussit à s'échapper plusieurs fois de manières plus que douteuses la série a réussi à nous donner envie de continuer à regarder pour découvrir ce fameux éviscéreur de jeunes garçons et avoir enfin une explication croustillante de Lazlo sur ses motivations et son fonctionnement. Et bien arrivé au dernier épisode la série nous fait un gros doigt magistral.

L'enquête en elle-même commence bien, on essaie de nous perdre, de nous donner des fausses pistes, c'est lent, et puis d'un coup tout le monde comprend tout et on va chez les cowboys et ça parle d'indiens et on est perdu.

La relation entre les personnages est alambiquée et n'a aucun sens, peut-etre fait exprès ? On ne saura jamais.

Enfin bon il y a quelques bons côtés : les décors et les costumes qui sont pas mal, Fanning qui offre une belle prestation et l'immersion dans les rues new yorkaises du 19ème.