Pourquoi je n'ai pas tenu plus d'un quart d'heure ? Je dirais que c'est une question d'attentes déçues, mais pas celles qu'on pourrait croire, parce que je ne suis pas une fanatique des livres dont la série a été tirée. Il ne s'agit donc pas d'une déconvenue due à la dégradation d'un idéal, loin de là... j'étais déjà circonspecte quant à la qualité de l’œuvre originale, dont je ne m'explique guère le succès. Je suis en train de lire le tome 4, et j'avoue que je n'ai éprouvé aucun plaisir à me replonger dans les bavardages narcissiques d'une narratrice antipathique n'ayant fréquenté que des têtes-à-claques. J'espérais donc que le passage à l'écran m'ouvrirait de nouvelles perspectives et que je pourrais alors donner davantage de chair à des êtres de papier assez plats à mon avis. J'attendais aussi une plongée bien plus charnelle dans le Naples tant célébré par la critique. Sauf que non, l'incarnation n'a pas du tout apporté un air nouveau à l'histoire. Au contraire, j'ai eu l'impression de sombrer dans une caricature cheap et assez bête, qui n'a fait qu'accentuer le malaise que les livres m'avaient causé. A la 14ème minute, j'étais au bord de la nausée, des femmes se crêpaient le chignons en s'envoyant des injures éculées à la tête dans une cage d'escaliers, la coupe était pleine, j'ai laissé tomber.