Le dernier volume de la trilogie est un peu particulier car je ne partage pas du tout l’avis des intervenants même chrétiens qui vise à analyser le texte de l’apocalypse selon saint Jean comme une incitation à la résistance face à l’empire romain. Mais l’intérêt en est peut-être redoublé car il présente une vision qui devient de plus en plus présente dans l’esprit des communautés chrétiennes, comme abaissé par les « progrès » de la connaissance de l’histoire antique.
On y sent donc l’esprit de l’offensive païenne des nouveaux historiens de l’antiquité qui rabaisse la vision même de ce texte de dévoilement chez les croyants.
Heureusement nous sommes loin de la vison de Paul Claudel, ce faux chrétien qui en faisait une lecture purement gnostique…disons le carrément, franc-maçonne. Et oui ! Mais il faut avoir une connaissance approfondie des vues maçonniques les plus cachées sur l’histoire et la religion pour les repérer.
Je le répète, je ne crois pas comme certains à la manipulation des auteurs pour affronter les dernières lueurs de foi en occident ;
Un professeur manifestement marxiste va même jusqu'à déclarer que l’humanisme vient du christianisme (merci !). On est loin de l’opinion répandue après les « lumières » du XVIIIème.
Comme toujours dans cette superbe fresque où des intervenants chrétiens, juifs, athées se confrontent aux textes du nouveau testament puis au début de la christianisation de l'empire romain. Le fond noir est de rigueur pour les intervenants afin de se concentrer sur leurs commentaires. Toujours pas d'illustrations inutiles, si ce n’est quelques enluminures sur ce dernier chapitre. Les livres et le texte sont toujours les vedettes de la série.
Ce dernier chapitre fut le plus gros scandale de la série. Et cela m’interroge encore ! Est-ce bien des professeurs chrétiens qui ont égratigné les auteurs, ou bien des Claudel du professorat pour enveminer le dialogue source d'enrichissement mutuel.
Si ce volume est évidemment loin de l’analyse que de véritables croyants peuvent faire du texte, la diversité « honnête » des intervenants permet de remettre en perspective sa propre analyse…je n’en dirai pas autant pour les détracteurs des conférences, leurs regards en coin de l’œil et leurs airs hilares mêlés de fausses indignations.