Écrit et réalisé en 2019, la série L’Effondrement est composé de de 8 épisodes de 15 à 25 minutes, diffusés sur Canal+ et postés au fur et à mesure sur YouTube. A priori série d’anthologie, je vous conseille néanmoins de regarder les épisodes dans l’ordre car de petits liens apparaissent au fur et à mesure.
La série suit divers personnages en différents lieux et à différents moments, en ayant toujours pour référentiel « l’effondrement ». Un flou est volontairement laissé autour des prémisses de cet évènement, si bien que l’on ne connaît pas les causes de l’effondrement sociétal global montré dans les épisodes. De nombreuses questions naissent donc rapidement de la part des spectateur.trice.s, invité.e.s à formuler des hypothèses qui vont dès lors se voir infirmées ou confirmées au fur et à mesure.
Je ne peux tout d’abord que saluer les efforts techniques fournis dans L’Effondrement. Chaque épisode est entièrement filmé en un seul ou plusieurs plans séquences très bien réalisés, ce qui est vraiment admirable, surtout dans les épisodes 3 et 7 (L’aérodrome/L’île). La caméra se place généralement au plus près des personnages incarnés par des acteur.trice.s crédibles et doué.e.s, mettant ainsi l’accent sur les sentiments qu’ils éprouvent. Le parti pris de la peur est assumé dans cette série où la tension est palpable, afin de faire réagir le plus grand nombre.
De plus, la série permet d’appréhender concrètement le concept d’effondrement, fortement lié à l’idée d’urgence écologique. Les Parasites s’inspirent ici de manière innovante des thèses de la collapsologie, et s’attèlent à dénoncer les dommages irréversibles causés par l’Homme sur son environnement, les « progrès » de la technologie et les inégalités sociales.
Avec cette série, Les Parasites renvoient parfois avec certains personnages au pire de la nature humaine, à « l’homme loup pour l’homme » et révèlent les élans égoïstes dans une société où la survie et la compétition sont pour la plupart devenues les mots d’ordre. Mais L’Effondrement ne fait pas l’erreur de tomber dans une vision manichéenne, en montrant notamment l’organisation de réseaux d’entraide.
Ainsi, avec L’Effondrement, Les Parasites dénoncent, émeuvent et tiennent en haleine encore une nouvelle fois. En bref, vous l’aurez compris, je ne peux que vous conseiller de vous faire un avis sur cette série.