Une année passée dans "Ma Liste" Netflix, croisant la tentation d'un visage et d'un titre d'espionne qu'on ne peut croire. Ce visage, c'est celui de Sira Quiroga : Une jeune couturière madrilène, un peu frêle, d'un milieu modeste, avec des rêves et incertitudes du lendemain. C'est la vie. Une vie d'avant Guerre d'Espagne. Mais derrière ce titre, c'est une vie d'après. Avec un rôle plus important à jouer, plus dangereux aussi ?
ndlr : Le titre espagnol, "Le temps entre les coutures", est bien plus joli.
"L'espionne de Tanger" se plait à rester mystérieuse. On pense souvent assister au vacillement du drame sentimental vers le drame policier. Puis l'instant d'après, on ne sait plus vraiment. C'est toute la grande maitrise de la série. On s'attache immédiatement à son romantisme tandis qu'elle dévoile lentement et dans l'ombre le reste. Jusqu'à la toute fin, elle ne nous laissera jamais entrevoir un seul défaut de narration ! Une prouesse narrative avec quelques originalités et surprises que l'on doit aussi à ces acteurs qui tiennent leur rôle à merveille, dans des costumes magistraux (ces robes !).
Il n'y a pas plus bel exemple que la première scène : Une bande-son enchanteresse, qui nous accompagnera épisode par épisode, sur fond de paysages et décors nouveaux pour le monde de la série télévisuelle : Le Maroc. Magnifique. Puis, le flashforward. La scène qui ne prend pas encore sens, mais que l'on veut comprendre. 1 minute 40 qui passe et vous voilà pris dans l'engrenage. Je ne t'ai vu qu'à peine quelques secondes Sira, et pourtant je me demande déjà :
"Pourquoi toi ? Quelle est ton histoire ?"
ndlr : A savoir que la série existe en format 11 épisodes mais aussi 17, le format de diffusion choisi par Netflix. L'épisode 13 est disponible en VF uniquement, ce qui en fait le seul épisode difficile à regarder avec une perte intégrale de crédibilité. VO obligatoire. Et enfin, épargnez-vous la BA. Comme souvent, elles en montrent trop. Les 2 premières minutes de la série seront aussi efficaces.