Un visionnage en demi teinte avec de très bonnes choses, tirées par le bas par des personnages insupportables.
Tout d’abord, la thématique de la vie des juifs à Jérusalem : super intéressant, bien retranscrit (de ce que j’en sais), on est assez bien immergé dans l’époque, grâce à de jolis décors, des costumes réalistes et des acteurs assez convaincants.
La photographie : visuellement, j’ai beaucoup aimé. Les décors très studios fonctionnent bien et offrent une ambiance un peu théâtrale de huis clos. Ajoutez à cela le générique en maquette que je trouve magnifique et qui s’immisce en transition de certaines scènes dans les épisodes. Très astucieux et rafraîchissant. Ça apporte une touche très personnelle à la série.
Le montage : encore une fois, c’est très dynamique et bien fichu. On voyage à travers le temps pour suivre la famille et son évolution, du début du 20e siècle aux années 40. Si on est parfois un peu perdu de ces nombreux sauts temporels, c’est assez malin dans la scenarisation.
Le scénario justement : plutôt intéressant et varié. Romancé mais pas à outrance. Des rebondissements crédibles qui offrent une série encore une fois dynamique.
Passons au gros point noir, qui érafle passablement les bons côtés.
Les personnages :
ils sont quasiment tous très agaçants voire insupportables. La jeune fille (magnifique mais) tête à claque, surgâtée, capricieuse et pas très futée, la mère aveuglée par l’amour pour son frère et qui déteste sa fille sans raison (j’ai attendu jusqu’au bout une raison mais en vain), le mari qui fait les pires choix possibles et manque tellement de bon sens, la grand mère intrusive et malveillante au possible.
La fin de la série : je ne sais pas si une suite est prévue mais un tas d’intrigues reste en suspens. Ça ne peut pas être une fin !
Assez déçue de ce visionnage au final malgré les nombreux points positifs. Les personnages sont extrêmement centraux, toute la série ne tourne qu’autour de ce noyau dur familiale. Donc difficile de faire abstraction… Dommage.