Aucun enjeux, jeu d'acteurs aux fraises (sauf peut être Berlin), des personnages épais comme des feuilles de papier (HAHAHA, c'est drôle parce que le truc s'appelle La maison de papier; get it ?) et constamment incohérents et des épisodes qui finalement n'existent que parce que leurs décisions sont systématiquement débiles...
Le synopsys (un braquage de plusieurs jours avec des tonnes d'otages et où les braqueurs vont imprimer leurs propres billets) est intéressant mais complètement sous exploité pour au final raconter des histoires de cul et de famille déjà vues mille fois et dont on a absolument rien à caler... Si vous avez déjà ragé devant les flashbacks de Lost, attendez de voir ceux de ce bousin.
Même le nom de la série, La casa de papel, est à côté de la plaque tellement la mise en scène et la réalisation à la ramasse ne rendent absolument pas compte de la beauté du lieu où se déroule "l'action". Au lieu de ça la caméra se promène dans des bureaux et des caves étriquées et moches, et les quelques rares plans qui pourraient être intéressants (dans le hall, en général) sont ruinés par les personnages et la mise en scène qui en font constamment des caisses.
Top 3 des pires trucs:
#3 "L'héroïne" qui ne dit ni ne fait un seul truc intelligent de toute la série et, SURTOUT, qui ponctue TOUS les épisodes d'une espèce de pseudo-poésie émo (en voix off) digne d'une soirée drague sur un salon 12-15 ans caramail. En fait tous les protagonistes de la série sont tellement glands que c'en sont des anti-héros, mais je doute que ça ait été l'intention d'origine.
#2 La flic, une espèce de névrosée constamment à côté de ses pompes qui prendra toutes les pires décisions possibles à tous les pires moments possibles (parce que sinon ben ya pas d'histoire) et à qui on a donné la charge de négocier avec les preneurs d'otage: BON COURAGE MEUF. Détail super mignon des scénaristes: ils essaient de donner du caractère au personnage avec ce petit tic de se faire un chignon avec un crayon lorsqu'elle débarque dans le poste avancé. Filmé avec des plans super épiques à chaque fois, ça en fait tellement des caisses que le gimmick en devient ridicule dès la seconde apparition, d'autant que c'est le seul trait de "personnalité" de la meuf.
#1 Le "professeur" qui, comme son pseudonyme ne l'indique pas, est probablement le personnage le plus attardé de la série. Après avoir intensivement entrainé son équipe de "spécialistes" pendant 5 mois à huis clos, les types sont tous surpris en découvrant que les flics qui déboulent durant le braquage ont des flingues... Attention à ne pas vous pisser dessus de rire durant la scène de la casse où le gars est en PLS pendant toute la séquence et surtout la magnifique scène où il exécute un kata dans la pénombre parce que... On sait pas en fait, ça sort de nulle part, les scénaristes devaient être à court d'idées pour sauver leur personnage. Oh et plot twist de l'année, spoiler ultime, le plan de ce braquage génial, il le tient en fait de...
son père.
En fait, en guise de synthèse, je vous dirai seulement ceci: un pote (qui a apprécié la série) m'a dit qu'il l'avait perçue comme une comédie (pendant que Netflix la catégorise avec "thriller", "palpitant" et "suspense"). De mon point de vue la série se prend beaucoup trop au sérieux pour que ça ait pu être l'intention d'origine, mais c'est peut-être une façon plus marrante de la regarder.
Bref, franchement vous souillerez moins votre cerveau avec un épisode de Pas de pitié pour les croissants et un bon rail de coke.