Le premier opus, La Caza Monteperdido, ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable, il faut bien l'avouer, et j'ai eu du mal à attacher les bouts de ficelle flottants pour retrouver ce qui unissait les personnages récurrents, Sara et Víctor. Enfin, quelque chose les unissait, il suffisait de savoir ça pour profiter de leurs nouvelles aventures dans leur Espagne de carte postale, cette fois aux Baléares, après le Pays Basque. La version ibérique de Meurtre à... Du bon et du mauvais. Dans le bon, principalement l'interprétation des 3 ados, d'habitude le maillon faible des fictions, mais là plutôt les meilleures comédiennes de toute la distribution. Pas glorieux pour les adultes, aux compétences inégales. Certains ont développé une sorte de jeu de sitcom à l'américaine, bras ballants et expressions stéréotypées, d'autres s'en sortent plutôt mieux, mais en général dans les personnages secondaires. Ah, j'en suis déjà au moins bon, dirait-on... c'est qu'il faut se triturer le neurone pas mal pour dégager des points positifs dans ce produit stéréotypé, réalisé sans génie et conduit par un scénario qui emprunte à toutes les autres productions de la même veine : corruption, prostitution, pédophilie, enlèvements, parties fines, notables hypocrites, drogue, gnagnagna. J'ai déjà dit que j'en avais marre qu'on nous fasse patauger en permanence dans ce cloaque d'un autre âge ? L'Espagne n'en a pas fini de régler ses comptes avec ses élites corrompues, soit, mais je sortais de 700 pages de naufrage moral avec Le Bourreau de Gaudí et c'était un peu tôt pour me replonger dans les mêmes abîmes... Bon, ça fait plaisir d'entendre de l'espagnol d'Espagne, c'est toujours ça.