Trop de vent
C'est sympa à suivre, ça divertit. Même si le dénouement est finalement à la limite de l'indifférence totale...En fait premièrement j'ai un problème avec le fait que le scénario retienne...
le 16 oct. 2023
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Pas mal de personnes se demandent "mais pourquoi faut-il attendre 8h pour qu'on nous révèle CA?". Ca me paraît assez évident : Mike Flanagan nous raconte une histoire et une histoire ne se commence pas par sa fin, sinon quel intérêt. Ce que j'admire chez ce réalisateur c'est sa capacité non pas à raconter une histoire mais à la conter (être accompagné d'une troupe d'acteurs très douée aide aussi). Beaucoup ont essayé de conter des histoires sans jamais y parvenir. Pour moi, Mike Flanagan y parvient à chaque fois et il le fait toujours avec beaucoup de poésie et/ou de philosophie. Dans cette série on retrouve les magnifiques poèmes Annabel Lee, Le Corbeau, La Cité en la mer (et peut-être d'autres à côté desquels j'ai pu passer) qui sont récités avec émotion.
Certains se plaignent en disant que les thèmes sont redondants, qu'il n'y a pas assez d'horreur, que les personnages sont caricaturaux. Personnellement, je ne trouve pas. La thématique est bien différente de ce qu'il a fait précédemment. Ici, l'horreur ce n'est pas tant "cette femme" que l'Homme. Pas de monstres ou de fantômes, l'horrifique est d'origine humaine et la mystérieuse femme ne fait que délivrer une mort à la hauteur de leurs agissements. Encore une fois, j'ai particulièrement apprécié (outre les personnages principaux), le jeu d'acteur de T'Nia Miller (que j'avais déjà trouvé mémorable dans Bly Manor), de Henry Thomas et de Rahul Kohli. Je ne les ai pas trouvé caricaturaux, bien au contraire, ils étaient géniaux et montraient toute la folie que peut renfermer l'humanité. Pour autant la folie des enfants n'étaient qu'une conséquence des actions et de la vie menée par le père (et la soeur). Guère surprenant qu'ils aient été des âmes complexes, tordues et gangrénées par la richesse de l'empire du paternel. Etrangement, les mots conclusifs de Dupin, sur la richesse de l'homme, nous font bien cogiter sur cette notion.
C'était justement là l'objectif de ce réalisateur si talentueux qui va même jusqu'à briser le quatrième mur lorsque la "femme" se plaint que des millions sont dépensés dans des séries ou des films alors qu'une telle somme pourrait être employée pour améliorer le monde et qu'il en resterait encore après. Ce moment sonne un peu comme si Mike Flanagan remettait en question la pertinence de son travail et l'argent qui est dépensé pour.
C'est certain, une telle histoire donne moins de frissons que The Haunting of, elle reste moins ancrée dans notre mémoire et ne nous empêche pas de dormir. Pourtant, on parle bien d'horreur et celle-ci est bien réelle -le monde du lobby pharmaceutique gouverné par le profit l'est, bien malheureusement -mais puisque cette horreur est humaine, elle intéresse moins le public.
"Nous, on leur a dit qu'on voulait alléger les souffrances de ce monde.
C'est notre plus gros mensonge. On ne peut pas éliminer la souffrance.
Les antidouleurs, ça n'existe pas !
Imaginez si on écrivait ça sur une étiquette...
J'parie que j'arriverais encore à la vendre."
Créée
le 2 janv. 2024
Critique lue 18 fois
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