... j'ai bien aimé quand même. La série ayant su bien s'inspirer de son ambiance et faire le lien à travers un certain nombre de second rôles devenant des personnages essentiels de celle ci (j'aime bien en particulier qu'ils en aient accordé un, et une personnalité, au meilleur ami du héros dans le film, qui n'y avait d'autre rôle ou trait de caractère jusque là que de le suivre).
Enfin sachant que je considère la Cité de Dieu le film comme à peu près la meilleure fresque sur une histoire de gangsters jamais réalisée par quelqu'un d'autre que Martin Scorcese, je m'attendais à être plus déçu que ça par la série opportuniste en proposant une suite, mais finalement elle est un hommage décent à celui ci, tout en ayant ses propres aspects intéressants comme le plus grand intérêt qu'elle accorde à la politique.
Après il y a quelques incohérences chronologiques assez criantes, si on considère l'age que devraient avoir certains personnages dans une série située en 2004 (en particulier Berenice, qui fait partie de la première partie de l'intrigue du film, située vers 1960, et qui n'a absolument pas l'air de la soixantenaire qu'elle devrait être dans la série), mais passé ce constat l'intrigue est assez prenante pour qu'on les oublie. Et niveau développement de personnages, l'ex chef des minus Waldemar (plus ou moins dans le même rôle de méchant gangster décidant de prendre le pouvoir dans la cité) est limite plus intéressant que Ze Pequenio, du fait qu'il demeure bien plus humain (et attaché à son père adoptif qu'il se retrouve conduit à affronter).
Ceci étant dit, c'est clairement pas aussi original dans son ton que le film pouvait l'être (et par certains cotés la série est bien plus prévisible ; on se doute souvent que tel personnage va bientôt mourir 3 ou 4 scènes avant que ça arrive, et que c'est le destin de certains dès leur apparition ou le moment où elle s'intéresse soudain à eux), et il y aussi une certaine quantité de remplissage d'un intérêt très moyen (telle la carrière de chanteuse de la fille du protagoniste, juste là pour euh... trouver un prétexte à représenter certaines identités dans la série je pense).
Enfin le choix d'avoir fait du protagoniste/narrateur d'avantage un héros qu'un simple témoin, si ce n'est pas une évolution illogique retire un peu de ce qui faisait le charme de Buscapé (et de l'originalité du ton général avec ça),