Esprit vengeur
" Bien fait pour elle ! Nah ! ". C'est ce que se disait l'enfant en moi en regardant le premier épisode et c'est avec cette satisfaction puérile (mais j'm'en fiche d'abord !) que j'ai commencé à...
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le 9 févr. 2011
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La fille des Enfers se présente comme une série de type stand-alone, assez similaire dans l'idée à Requiem from the Darkness. Chaque épisode équivaut à une vengeance destinée à envoyer quelqu'un en Enfer. Une nouveau récit et des nouveaux personnages sont introduits à chaque fois (au moins la "victime" et celle qui se voit "expédiée") mais pour le reste le rituel et les personnages principaux sont connus et c'est justement dans l'habitude de leurs interactions que se construit l'intérêt de la série.
Si les premiers épisodes sont très répétitif et semblent assez peu différents des uns et des autres, c'est dans les détails de chacune de ces histoires qu'une première intrigue générale se crée. Si on en apprend au début assez peu sur le personnage principal de la fille des Enfers : Enma Aï et encore moins sur les 3 acolytes qui la secondent ; l'ensemble des épisodes crée à une chaque fois une interrogation sur le procédé d'envoyer immédiatement quelqu'un en Enfer à condition d'y aller aussi une fois sa mort venue. On s'interroge en même temps que les personnages sur le bien-fondé d'un tel acte et on ne peut souvent que constater la tragédie dont ils sont ou se rendent victimes.
Si au départ les choses sont asses manichéennes avec d'authentiques victimes envoyant maudire d’authentiques salauds, assez vite on se rend compte que les différents motifs de ceux qui emploient les services d'Enma Aï sont assez souvent superficiels (émanant le plus souvent de jeunes filles... il y a un message caché ?), voir carrément farfelus ou erronés. Et si le doute était encore permis il y a un épisode vers la fin qui montre clairement qu'on peut utiliser le procédé en étant mal-intentionné et envoyer de parfaits innocents pourrir en Enfer. Comme le dit très bien Enma Aï : elle amène la vengeance, pas la Justice.
Derrière cet intrigue de fond et à partir du milieu de la série, un nouveau personnage apparait qui va chercher à répondre à nos questions principales : qui est Enma Aï et pourquoi fait-elle cela ? Ce nouvel antagoniste polluera, c'est le bon terme, chacun des épisodes enrayant ainsi la mécanique auquel on s'était habitué. Tout ceci amènera une résolution finale qui répondra à presque toutes les questions et qui de mon point de vue aurait dû s'arrêter à la fin de la première saison.
Avant d'aborder le massacre que sont les saisons suivantes, je reviens sur les points forts et faibles de la série. Techniquement c'est plutôt pas mal avec de très bons graphismes et un personnage d'Enma Aï très bien détaillé. L'animation est elle assez quelconque mais vu que le rythme de la série est assez lent (c'est un vrai défaut) ça ne se voit pas trop. Le plus gros point fort c'est encore selon moi les musiques qui font tout l'esprit de la série. Elles sont vraiment de qualités, bien choisies et amenées au bon moment. L'ensemble donne un aspect unique à cette série. On a du mal à imaginer un autre animé procurant pareille ambiance. Même Requiem from the Darkness est assez différent car déjà beaucoup plus axé sur l'horreur. C'est une chose à savoir mais La fille des Enfers ne fait aucunement peur. Les quelques scènes d'épouvantes sont assez courtes et plutôt cheap. En revanche certains épisodes dégagent un sentiment malsain de par l'histoire qu'ils nous racontent. Quoi qu'il en soit le mystère que dégage la série et les personnages devrait vous faire aller jusqu'au bout des 26 épisodes.
Après ça se gâte. La série ayant bien marché, deux suites ont été lancées. Et là ça se voit que les auteurs n'avaient plus d'idées. Pour faire simple la série se caricature et accumule le pire. Mais ce que j'ai le moins pardonné c'est à quel point ils détruisent les personnages construits durant la première saison. La première saison avait un rituel dans lequel Enma Aï disait et faisait une chose d'une certaine manière et presque pas autrement, il en allait un peu de même pour ceux qui l'accompagnent. Son côté blasé et défaitiste ressortait et c'est ce qui la rendait attachante.
Dès la saison 2 elle est comme surexposée, participe aux enquêtes et va même jusqu'à provoquer une vengeance et prendre parti. En plus de ça ils nous rajoutent un personnage de petit fille kawaï évidemment complètement énervante et qui désacralise encore plus tout cela. En plus elle n'a aucune justification scénaristique véritable. C'est juste du fan-service. Tout au plus il y a dans la saison 2 quelques épisodes intéressant expliquant la rencontre entre Enma Aï et ses 3 acolytes, montrant ce qui les unis. Mais à part ça il n'y a rien, d'autant que le final de la saison 2 est complètement invraisemblable tandis que celui du 3 est une sorte de happy end en décalage total de la série. Il y a même un passage lesbien, c'est pour dire à quel point le fan service a sévit.
Ceci dit rien qu'avec la saison 1 il faut passer outre le rythme un peu poussif des épisodes et leur relative répétitivité. La série à une vraie ambiance mais il n'est pas forcément évident d'y rentrer. Une série moyenne dans l'ensemble mais assurément unique.
En résumé :
LES PLUS :
Les graphismes.
LES MOINS :
Article original issu de mon blog :
http://ashtaka.blogspot.fr/2014/11/la-fille-des-enfers-hmmm.html
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les animes japonais avec les meilleures bandes-son, Les meilleurs animes d'horreur et 30 Days Anime Challenge (extended)
Créée
le 1 juil. 2015
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