La Gifle
7.2
La Gifle

Série ABC (AU) (2011)

Un barbecue, une bande d'amis un peu éméchés, des gosses qui crient et courent partout, et soudain, une gifle part sur la joue d'un gamin particulièrement énervé (et énervant) (je fais partie de la team "il l'a bien mérité, mais ce sont ses parents qui auraient du le punir, pas un inconnu.").

Chacun des 8 épisodes sera vu du point de vue d'un des personnages principaux, non seulement en surface sur l’événement de en lui même : la gifle, mais sur les noirceurs et les secrets de ce personnage, qui en subit, plus ou moins directement les conséquences.

Le pilote est extrêmement bien foutu. Bien que la situation soit conviviale, je me suis sentie peu à peu envahie par un agacement, une tension, semblable à celle qu'éprouve Hector au fur et à mesure que cette journée avance. Quelque chose de terrible va arriver. Ce n'est pas la gifle en elle même, c'est pire. Ce sont les secrets, les non dits, la violence inscrite en chacun qui va se révéler.

Je me suis plusieurs fois sentie très mal à l'aise, non pas à cause des scènes de ménage, très réalistes et bien ficelées, mais à cause du voyeurisme.

Comme tous les protagonistes de l'histoire, j'ai regardé les choses se passer sans intervenir, mais en prenant parti, souvent contre mon gré... je me suis vue traiter Rosie de crétine hystérique, de mère abusive et j'ai eus honte de moi lorsque j'ai regardé son lynchage au tribunal sans réagir, je me suis vue soutenir Harry (il l'a bien mérité, ce petit con), puis le détester avec la même intensité l'instant d'après, j'ai ricané devant la veulerie d'Hector, et j'ai eus pitié de lui dans les derniers épisodes... j'ai même éprouvé un sentiment de détresse et de colère totale dans l'épisode où Bilal sermonne Rosie... si je n'ai pas prêté autant d'attention aux épisodes de Connie, Aisha et Anouk, enfants gâtées de tous les âges, percluses de regrets et de rancœurs, je me suis cependant sentie dangereusement proches d'elles, sans vraiment l'assumer.

Voilà une série dérangeante, remuante, que j'ai aimé détester.
LioDeBerjeucue
8
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le 30 sept. 2013

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LioDeBerjeucue

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