Le titre était aguicheur, le thème classique mais assez large et riche pour en attendre décemment quelque chose. Raté.
On y empile les clichés dramatiquement d'époque - héroïne humaniste, un assistant masculin un peu benêt, l'armée française diversifiée, le fils de prof homo, le discours universaliste, le clandestin africain pacifique, l'handicapée avec un don etc - avec des plus classiques aux grosses ficelles - les ados qui veulent sauver le moindre atome animé de conscience quitte à y passer avec leur famille, le prof de bio qui découvre pile à l'heure l'attaque à venir (le hasard faisant qu'il est le père d'un assistant ministériel), le sauvetage d'enfants perdus, et j'en passe. C'est lourd, très lourd.
Au fil des épisodes pendant lesquels une irrépressible envie de saisir son smartphone pour vaquer à d'autres occupations nous tiraille, on comprend que les ficelles citées ci-dessus sont en fait l'arbre qui cache la forêt. Ou plutôt les couches de peinture qui recouvrent les creux dans les murs. Et les creux, c'est le scénario. C'est dire qu'elle tient tant bien que mal cette peinture devant les incohérences scientifiques - j'ai aimé les aliens traversant l'univers et maitrisant la robotique mais séchant devant une porte bloquée par un balai - et le manque d'imagination. Que dire du manque de budget. Remarquez vu le résultat, moi aussi j'aurais hésité à y mettre mon argent. Au final on les saisirait bien pour se pendre ces grosses ficelles...
Deux étoiles pour l'excitation du premier épisode à l'idée d'entrer en contact avec une autre civilisation. Fusse t-elle belliqueuse. Qu'elle s'occupe de cette armée française de clampins qu'on nous dépeint ici.