Cette chronique se veut d'abord un hommage à Canal car il faut bien reconnaitre que leur sélection, leur service de vidéo à la demande est extrêmement pratique.
Or La Guerre des Mondes est une de leurs premières productions.
Aussi naturellement cette critique se tourne vers cette série novatrice alors que l'oeuvre "La Guerre des mondes" est ancienne, a connu nombre d'adaptations, possède cette profondeur.
Plonger donc dans cette série, c'est pénétrer le vortex : Celui qui tient le monde, des paysages en suspens, en silence, grâce à un montage ingénieux, habile, où les couleurs, la lumière servent un discours, un manifeste presque.
Habité par l'humain, conquis par la machine, la robotique partout et pourtant, peu d'effets spéciaux, spécieux pour plus de réalisme car tout ce qu'on voit tient du possible ; surtout depuis qu'on nous a habitué au pire, une pandémie globale rend la mort omniprésente, indifférente. Survivre alors car il reste la vie, continuer à marcher, faire face à l'Animal en symétrie, comme un écho.
L'Homme dès lors étranger chez lui, à soi, à l'autre pour quoi ? Son environnement ou sa perception perturbés, s'attacher aux signes, au respect, aux valeurs, aux principes pour ne pas se perdre dans l'invraisemblable.
S'affronteront tout de même parfois la solidarité et l'individu devant l'étrange, le mystère, l'inconnu, l'incompréhensible mais demeurent les raisons.