Un trait blanc sur un fond unicolore et une main qui dessine ses aventures, La Linea est un coup de folie artistique, et particulièrement bien réalisé de surcroît, simple certes, mais efficace.
Fait avec rien, Cavandoli raconte l'histoire de ce petit personnage grincheux, un peu oublié maintenant, mais terriblement attachant. Les nombreuses péripéties qu'il endure sont si variées que chaque épisode était une nouvelle démonstration d'imagination.
Ame d'enfant, Cavandoli allait même jusqu'à doubler son personnage. Il faisait de son œuvre un puits d'inspiration sans cesse renouvelé. Et c'est en cela que La Linea me laisse de tendres souvenirs et une saveur particulière que je n'oublierai pas.
Quand on est petit on est sensible à cet état d'esprit. D'ailleurs, qui de nous deux était le plus jeune, Osvaldo ?
J'ignore si ce sont les yeux du petit garçon que j'étais qui m'aveuglent, mais lorsque retentissent les échos de ma chère enfance tinte La Linea.
Et comme disait Jean Ferrat : "Nul ne guérit de son enfance".