La peste et le choléra...

L’adaptation dystopique, ce n’est pas facile. Choisir d’adapter un roman tellement emblématique, métaphorique, parabolique, tous les ique que l’on veut, ce n’est pas simple. Cela peut même être courageux. C’est dire combien j’avais de bienveillance à regarder cette adaptation dystopique du chef d’œuvre d’Albert Camus.

D’emblée, au premier quart d’heure du premier épisode, je me suis mise à comparer la peste au choléra, le chef d’œuvre et le navet, en bref (toute chose égale par ailleurs), l’adaptation télévisuelle de la Servante Ecarlarte et ce bidule sorti des moyens financiers et télévisuels du service public français. Une mise en âbime en quelque sorte... 4 épisodes, donc 3,50€ de budget par épisode (et je suis généreuse), donc aucun moyen de développer toute la richesse romanesque de l’écrivain. On survole, on se dépêche d’exposer des personnages et des situations tout à coup quasi liquides tout à coup. Faut se grouiller, on n’a pas les moyens...

Une telle œuvre méritait qu’on prenne le temps, sur 8, 10, voire 12 épisodes. On est ici juste dans une bande annonce (à petit budget en plus...)

Quel gâchis... je sauverais Frédéric Pierrot, qui doit quand même se demander depuis qu’il a vu le résultat de ce tournage minimaliste, ce qu’il peut bien foutre là. Le talent ne peut pas tout sauver...

Bref, oublions ce désastre