ATTENTION : Critique contenant des spoilers !
La Promesse est la nouvelle série policière de TF1, composée de 6 épisodes de 50 minutes. On nous emmène tout droit dans les Landes, avec ses forets et ses tempêtes.
Au lendemain de Noël 1999, Charlotte Meyer, une petite fille de 11 ans, disparaît sans laisser de traces. Le capitaine Pierre Castaing, en charge de l’enquête, échoue à la retrouver. A quelques centaines de kilomètres de là, une jeune enquêtrice se trouve confrontée à une disparition similaire.
Nous avons ici, une série plutôt sombre dans ses décors et ses personnages. L’enquête prime, sans superflu, ce qui ressemble aux ambiance des polar nordiques. La Promesse prend son temps d’installer son histoire a travers cette ambiance sombre, jusqu’à ce dernier épisode un peu bâclé. Effectivement, on sent qu’il faut conclure, alors on nous balance tout dans le dernier épisode sans que l’ont ait le temps de réellement prendre en compte tous les pans du récit. C’est sur le final que tout se joue normalement dans un polar mais on sent que les scénaristes piétinent et ont du mal à apporter toutes les réponses que l’on est en droit d’attendre. C’est notamment le cas sur comment le père Castaing a pu croire que sa fille était complice alors qu’elle était avec lui dans la voiture durant la tempête. Comme tout bon polar, La Promesse veut brouiller les pistes et parfois même un peu trop ce qui nous conduit vers cette fin ratée qui manque de crédibilité. Dès le premier épisode on se laisse avoir par leur façon de conduire le récit chacun dans son époque. Quant à la narration à deux époques, cela aurait par moment pu être plus fluide mais on peut se prendre au jeu car le rythme est assez soutenu pour ne pas nous ennuyer de trop durant les cinq premiers épisodes.
C’est notamment avec un Olivier Marchal qui interprète parfaitement un flic dévoué corps et âme à son enquête, jusqu’à en perdre pied. Un type de personnage dont l’acteur est familier. Il permet d’apporter un peu de crédibilité au récit. Ses apparitions ont tout de suite leur impact sur les récits du genre. Sofia Essaidi, de son coté apparaît comme une révélation. Les personnages sont quant à eux suffisamment bien développés pour que l’on s’attache à leurs aventures. Bien dessinés, les Castaing deviennent rapidement des personnalités fortes et identifiables.
L’avantage avec ce polar, c’est qu’on nous emmène là où les réalisateurs veulent nous emmener. Et bien sur, là où ils veulent, ce n’est pas toujours la vérité. L’ajout de nombreux flashbacks, sans que le spectateur ne s’en rende compte brouille les pistes, et souvent beaucoup n’avaient pas compris que l’intrigue se passe entre deux périodes de 20 ans d’âge. Dans le genre policier, La Promesse a le mérite de créer une ambiance assez glauque rapidement, peut-être plus proche de ce que l’on aurait pu retrouvé sur Canal+ à certains moments. Visuellement c’est donc soigné et l’utilisation de la montagne et de son paysage apporte une vision brute des aventures qui sied bien à une aventure de ce genre là. L’idée de mêler deux époques fonctionne parfois et moins à d’autres. La Promesse veut aussi caler son récit sur les époques et notamment en 1999 avec la tempête qui avait fait des dégâts en France. Le paysage landais permet de mieux prendre en compte cette partie de l’histoire de France étant donné que c’était un département particulièrement touché.
En somme, une série made in TF1 qui se regarde bien, qui casse quelques codes du feuilleton. Malgré ses qualités, peut-être que finalement La Promesse aurait pu durer sur d’avantage d’épisodes et prendre plus son temps pour mieux raconter le récit et éviter cette fin bâclée. Cependant, plus on avance, et plus la série en devient addictive, et plus on souhaite bingewatcher, ce que permet Salto en proposant l’intégralité de La Promesse en avant-première. Et j’imagine que ça a du faire monter en flèches le nombre de nouveaux abonnements.
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