Deux étoiles pour les jolis paysages.
Sinon, faut vraiment être tordu pour espérer concilier avec succès, un prosélytisme woke et l'univers de la Roue du temps.
Je ne me base pas ici sur mes convictions mais sur ce qu'on constate en lisant les bouquins de Jordan.
La Roue du temps est une œuvre que je trouve extrêmement éloignée de l'idéologie Woke. Il aurait mieux valu en choisir une autre plutôt que de vider celle-ci de ses particularités.
Le fonctionnement de ce monde s'ancre dans une différence totale des principes féminins et masculins: le Saidar et le Saidin. Ils peuvent certes œuvrer ensemble mais restent toujours incompatibles. L'un doit être dompté par la force alors que l'autre est plutôt présenté comme un flux ou une douce éclosion.
Chez Jordan, les hommes et les femmes pensent différemment et font très souvent corps pour réprouver lourdement les comportements de l'autre sexe.
Quant aux ethnies et cultures, elles sont variées et très distinctes. Beaucoup de personnes voyagent mais les populations sont décrites comme très homogènes. C'en est d'autant plus dépaysant: on découvre régulièrement un nouveau peuple, avec son apparence et sa culture propres.
Enfin pour Jordan, le lignage a aussi son importance. Le vieux sang de Manetheren est souvent cité pour expliquer des actes notables.
Je m'interroge sur la motivation de telles productions qui semblent se faire un devoir de wokiser à outrance ce qui ne s'y prête pas. Il y tellement d'oeuvres qui s'y prêtent et dont l'adaptation wok ne contredirait pas sa source.