Les séries de Taylir Sheridan, c'est... particulier.
Celle-ci ne fait pas exception. Tout pousse à hurler : masculinité ++ où les femmes sont soit dangereuses soit débiles (toujours jolies et souvent dénudées), les valeurs sont celles d'un autre temps, en mode conquérants. Ça chiale sur la beauté des paysages et en même temps, ça passe son temps à détruire ceux-ci (ici par le pétrole, par l'élevage intensif pour Yellowstone). Les voitures sont énormes, les personnages globalement détestables (ça frôle constamment avec la criminalité, l'alcoolisme, la violence), bref une image de des USA détestable. Trumpiste, pourrait on dire, dans une forme de négation de la modernité, de l'affirmation de traditions, de misanthropie. L'écologie y est traitée à grand coup de santiags. Ici par une démonstration très contestable du personnage principal à une jeune femme (qui ne sait même pas ce qu'est une éolienne) sur les énergies renouvelables (spolier : on n'a rien d'autre que le pétrole, donc allons y à fond). Dans Yellowstone l'écologie est personnifiée par un personnage féminin constamment malmenée quand elle n'est pas "réeduquée" (lobotomisée) à grands coups de tirades définitives sur le mode de vie plus fort que tout le reste. Et une fois ce personnage reformaté, il est éjecté de la série.
Bref, tout est repoussoir !!... et pourtant.
Ben oui, c'est bien mené, il sait y faire ce cowboy beauf de Sheridan. Il sait mener une histoire (même si Yellowstone part en cacahuète avec un montage incompréhensible dans la dernière saison...).
Alors on regarde, en râlant, en levant les yeux au ciel, mais on regarde.
Fichus américains !