2 saisons et 39 épisodes de plaisir coupable adapté de la BD de Philippe Francq et Jean Van Hamme. Je dois à ceci de m'avoir enfin décidé à lire la BD, dont j'avais juste vaguement entendu parler avant, à l'époque.
C'était franchement sympa dans le genre et j'aurais bien mis un 7 à ce moment.
Parce que, depuis, bah... J'ai lu la BD.
Et là, on s'aperçoit que pas mal de réajustements et idées bizarres se sont greffés à l'univers de base.
On va commencer par ce qui va.
L'ajout de Joy et Kerenski, le retrait de Freddie Caplan, bon, je passe.
Les 2 nouveaux vont bien avec l'univers, et le retrait du pilote ne retire finalement pas grand chose.
Paolo Seganti (Largo Winch), Diego Wallraff (Simon Ovronnaz) et Serge Houde (John Sullivan) sont relativement ressemblants aux modèles et les personnalisent pas trop mal (bon, c'est loin d'être parfait quand même).
Les scénaristes font leur possible pour rester dans l'esprit du 007 de la finance qu'est Largo, avec des hauts et des bas.
David Carradine en Nerio Winch.
Et maintenant, ce qui va moins...
Certes, on reste dans l'esprit de la BD, mais on passe quand même par la case "aseptisation tout public". Donc, si Largo reste un séducteur, on gomme l'érotisme tout gentillet et déjà pas choquant de la BD pour faire encore moins, et on évite les grosses séquences d'action, et surtout les plans sur des corps ou des blessures encore saignantes.
Cet aspect passe aussi par Simon, dont l'humour devient moins piquant et plus bouffon (de quoi sourire un brin quand même).
Et surtout... C'est QUOI ce délire de société secrète conspirationniste avec la Commission Adriatique ? O_o C'est bien le gros élément qui fait mal à l'univers et au spectateur...
Malgré ça, on se laisse prendre gentiment à ce petit plaisir coupable, qui signait une transition maladroite entre les séries classiques des 90's et les grosses ambitions à venir des années 2000 (d'autant plus facilement si on a aimé à l'époque).