Lastman, c’est un peu comme si quelqu’un avait mélangé un film d’action des années 80, un tournoi de combat underground, et une intrigue surnaturelle totalement déjantée, pour le secouer dans un shaker et t’envoyer ça en pleine figure avec un sourire en coin. Loin des productions animées traditionnelles françaises, Lastman se place là où tu ne l’attends pas : c’est nerveux, c’est brut, c’est intense, et franchement, c’est carrément jouissif.
Le héros de l’histoire, Richard Aldana, est un boxeur à la grande gueule et aux poings rapides, mais avec un cœur gros comme une montagne (enfin, quand il a le temps d'y penser). Il est l’incarnation même du "je règle mes problèmes avec mes poings, et si ça ne marche pas, je tape plus fort". On pourrait croire que ce genre de personnage serait un cliché ambulant, mais Lastman parvient à le rendre attachant et badass à la fois. Et c’est ça qui fait le charme de la série : elle te balance des bastons épiques et des punchlines bien senties, mais avec une profondeur émotionnelle insoupçonnée qui te prend par surprise.
Visuellement, Lastman casse les codes. L’animation est fluide, avec des scènes de combat qui frappent aussi fort que les coups de poing d’Aldana. C’est brutal, c’est stylisé, et ça va à 100 à l’heure, comme si la série te disait : "Pas le temps de réfléchir, on passe direct à l’action". Le tout est servi dans une esthétique sombre et urbaine, où la ville devient un personnage à part entière, un terrain de jeu dangereux où se côtoient boxeurs, mafieux, et forces surnaturelles prêtes à te bouffer tout cru.
Et puis, il y a l’intrigue. Tu crois que c’est juste une histoire de combats dans des clubs glauques ? Détrompe-toi. Très vite, Lastman vire dans un délire mystique avec des démons, des prophéties et des mondes parallèles. On passe de l’arène de boxe à des enjeux qui dépassent l’entendement, et tout ça avec une fluidité déconcertante. Là où d’autres séries se seraient cassées les dents à mélanger autant de genres, Lastman le fait avec un naturel presque insolent. Ça part dans tous les sens, mais d'une manière tellement bien gérée que tu te laisses embarquer sans poser de questions.
Les personnages secondaires sont tout aussi marquants, chacun avec ses zones d’ombre et ses motivations complexes. Et oui, même ceux qui, à première vue, semblaient être là uniquement pour se faire casser la mâchoire par Aldana finissent par avoir un rôle clé dans cette histoire tentaculaire. Les dialogues, eux, sont aussi mordants que les combats : ça fuse, c’est cash, et ça ne prend pas de gants.
Mais attention, Lastman ne se contente pas d’être une suite de bagarres spectaculaires. Il y a une véritable intrigue sous-jacente, avec des moments d’émotion sincère qui te rappellent que derrière les coups, il y a des personnages avec des cicatrices bien plus profondes que celles qu’ils montrent. L’évolution d’Aldana est à la fois touchante et inattendue, et tu te surprends à t’investir émotionnellement dans cette histoire de héros malgré lui.
En résumé, Lastman est un OVNI dans le paysage de l’animation française. C’est brut, c’est fun, c’est intense, et ça ne fait aucune concession. Si tu aimes les histoires où les poings parlent plus que les mots, mais où l’intrigue te prend à la gorge avec des twists surprenants, alors Lastman est fait pour toi. C’est un savant mélange de baston, de mystère et de tension dramatique, le tout porté par une animation qui te claque à la figure. Une série qui fait mal, mais dans le bon sens du terme.