Fin de la saison 5. La série d’Éric Rochant s’arrête sous la plume et la caméra de Jacques Audiard en ce 4 mai 2020. Elle s’achève, ou du moins clos un pan de son arc narratif, dans une fulgurance qui marquera pour sûr la série française. Après 4 saisons avalées en environ une semaine, après un parfait filage des personnages tout du long, je reste encore marqué par ces deux derniers épisodes qui prouvent que, peu importe quand, la série a rejoint le cinéma.
Jacques Audiard réussit à lier parfaitement un univers qui n’a rien à voir avec le sien, avec son style de mise en scène et d’écriture. C’est probablement son statut de poète et de grand réalisateur du cinéma français qui lui permet de réaliser cet exploit. En effet le bureau de légendes est fait de codes, de mise en scène, comme d’écritures, et arriver à coller à 50 épisodes de travail des personnages, de dramaturgie, de retournements, et conclure cette ramification d’événements, ce n’est en rien une histoire déjà rodée qui lui est servie sur un plateau, c’est un casse-tête à plusieurs issues mais qu’il faut quand même résoudre.
Résoudre cette histoire qui en passionne tant en ajoutant sa touche de poésie qu’il a su placer au bon endroit, qu’il a su sortir de son univers masculin, c’est un tour de force et une leçon de mise en scène de laquelle on sort avec quelques scènes, plans et rythmes imprimés dans la rétine.