Un mélange insolite entre conte des 1001 nuits et polar moderne qui fait de ce téléfilm estival un objet hybride assez atypique malgré une intrigue convenue. L’opposition anachronique entre ces deux univers tombe dans la caricature et le manichéisme propres à ce genre d’intrigues simplistes, il en va de même des personnages peu nuancés qui composent le tableau. Cet orientalisme démodé apporte néanmoins un dépaysement appréciable et la naïveté du récit aide à passer outre les maladresses. Certaines scènes frisent le ridicule en plus d’être mal jouées, et le manque de crédibilité des personnages ne facilite pas la chose.
Aujourd’hui ce casting d’acteurs européens en burnous ferait scandale, c’est là qu’on se rend compte de l’essor fulgurant du communautarisme au cours des dernières années. Ce casting pour le moins curieux représente d’ailleurs l’une des principales singularités de la série, une distribution prestigieuse où se côtoient des célébrités françaises de tous horizons, à l’image de Marie Laforêt, et une pléiade d’ex stars du cinéma italien comme Claudia Cardinale, Vittorio Gassman ou encore Franco Nero dont l’insignifiance des rôles pose question quant à ce choix de carrière.