Kyan, plus connu aujourd'hui grâce à la série Bref, est une espèce d'humoriste qui adore le cinéma. Il s'en sert dans ses blagues pour ses spectacles et pour ses séries. Ici il essaie de se montrer un peu audacieux, un peu virulent, un peu moqueur du cinéma d'aujourd'hui, avec parfois un soupçon de mauvaise foi. Soit.
Certains gags fonctionnent. D'autres manquent cruellement d'originalité. Là où ça m'a le plus fait rire, c'est quand le dispositif arrive à ses limites, c'est à dire qu'il doit trouver des solutions pour rendre son univers plus riche en ajoutant, par exemple, un personnage le temps d'un dialogue. Je trouve que ces rares moments sont les plus drôles car on sort de la critique (souvent facile) des films qu'il établit pour rentrer dans quelque chose de plus intéressant sur la création même d'une oeuvre.
Question mise en scène, on est déjà face à un principe de zapping, le tout ne se déroulant que sur quelques minutes. Personnellement je pense que cette série tout comme bref ne pourraient fonctionner que sur ce cours laps de temps. Je n'aime pas Bref, mais je sais que si ç'avait duré 20 minutes sans modifier le concept, j'aurais mouru. Pour en revenir à ce festival, il faut avouer que le ton enthousiaste est un peu contagieux et permet à la série de dépasser les milliers de concurrents sur la toile. Non pas qu'il invente quoi que ce soit, mais que les dits concurrents n'arrivent pas à amener la même qualité technique et donc tombent vite dans l'oubli de la majorité (ils essaient pourtant mais ils n'y arrivent pas).
En bref, le festival de Kyan, c'est parfois un peu drôle, mais ça vole rarement haut. Ca n'a rien d'original mais rien d'horrible non plus, pour moi c'est juste pas mémorable.