La thématique avait tout pour séduire les fans de socio-politique et de football : exposer comment le culte d'un club peut parfois être ou devenir un prétexte à des dérives violentes.
Le problème, c'est qu'ici, le sport est complètement occulté. Trois scènes sur les terrains, quelques abords de stade, quatre chants et douze fumigènes. Voila globalement ce qu'on retient pour la partie football. A tel point qu'on se demande si le sport n'est pas juste à pretexte pour construire une série autour de la dérive d'un jeune garçon qui peine à trouver sa place dans la société. Et ça non plus, ce n'est pas creusé.
Le personnage central, Kuba, manque de profondeur. On ne comprend pas vraiment comment il bascule, ni ce qui se passe dans sa tête selon les péripéties rencontrées. On se demande jusqu'à la fin s'il est récupérable. Mais en y repensant, on peut rapidement déduire que son sort
La série tombe dans la caricature, non pas parce qu'elle manque de matière mais parce qu'elle n'explore pas assez la psychologie derrière le phénomène hools : sentiment d'appartenance, famille de substitution, loyauté et fidélité... La série fonce tête baissée dans les clichés que sont ici la drogue, les sports de combat, les règlements de compte, les bagarres de rues. Tout cela existe, mais là encore, où est le rapport au sport ?
Le côté gros sabot des 5 épisodes ne permet pas de dénoncer quoique ce soit. Au contraire, on se retrouve plutôt dans un Gomorra polonais low cost. Les amateurs de thriller le trouveront niais. Les fans de foot lâcheront vite. Et les personnes des mouvements ultras trouveront ça caricatural. Personne n'en sortira content. Le sujet sociétal, intéressant à l'ère de la montée en puissance des extrêmes et de la violence, méritait un meilleur traitement.