Take it from an ex-bounty hunter, don’t work for scugholes. It’s not worth it.

Était-ce vraiment nécessaire de faire une série spin-off sur Boba Fett, nous expliquer comment il a réussi à sortir du Sarlac et récupérer son vaisseaux, avant de croiser la route de notre Mandalorien préféré ? La réponse n’est pas aussi évidente. D’un côté, Star Wars a toujours été le terreau d’œuvres qui s’engouffraient dans les méandres de son univers pour explorer la vie de personnages, même si ceux-ci n’apparaissaient que 5 minutes à l’écran et se limitaient à 8 lignes de dialogue. Bref, ce genre d’histoires et de spin-off ont fait les beaux jours de l’Univers Étendu et désormais que Disney a les pouvoirs, l’explorer sur sa plateforme de streaming ne me parait pas si aberrant que ça.

Si le résultat n’est pas aussi probant que les dernières productions, il n’en reste pas moins dans l’ensemble divertissant et très sympa. Peut-être que d’avoir découpé l’intrigue entre flashback et présent (quitte à se permettre quelques épisodes/scènes de fan service, afin de combler un peu) en est le principal soucis. Mais suivre Boba survivre dans les dunes de Tatooine avec les Tuskens, apprendre leurs mœurs et gagner leur respect, rencontrer et se lier à Fennec, récupérer son vaisseau… En fin de compte, c’était plutôt intéressant et palpitant. De même que de suivre Boba qui tente de reprendre le contrôle de l’empire de Jabba et voit ses ennemis popper plus rapidement les uns que les autres.

Donc oui, cette saison n’est peut-être pas au niveau de The Mandalorian, ce qui ne l’empêche pas de fonctionner et d’être très sympa à suivre. Après un début un peu mollasson, notamment en raison de se découpage un peu hasardeux, la série gagne en cinétique jusqu’à son final épique en apothéose. Oui, on pourrait presque s’aventurer à dire que la série s’élève quand Mando finit par pointer par le bout de son nez, ce qui permet au passage de résoudre certaines questions et d’en ouvrir d’autre pour la suite. Oui, le fan-service est au rendez-vous, mais ça a été la marque de fabrique de Jon Favreau et Dave Faloni depuis le début.

À mon sens, le principal problème ici est un problème structurel, notamment dans la première parti de la saison, quand on continue à suivre les flashback de Boba. Une fois l’intrigue lancée sur son rythme de croisière, on se régalera toujours autant et on se laissera porter par cette intrigue de gangster de l’espace sur fond de western, avec son lot d’alliances improbables, de trahisons prévisibles et de duels épiques. On ne boudera pas notre plaisir et on retrouvera les personnages avec joie.

Le casting sera dans l’ensemble plutôt bon, même si ça ne sera sans doute pas le point fort de la saison, en dehors peut-être de Ming-Na Wen. Sur le plan technique, on sera au rendez-vous sur tous les niveaux. Les effets spéciaux sont toujours aussi impressionnant pour un tel format, tout comme les décors (même si ceux-ci sont plus limités). La mise en scène et la photographie seront toujours aussi fabuleuses, avec là aussi quelques plans bien savoureux (par contre, j’avoue ne pas trop avoir retrouvé la patte visuelle de Robert Rodriguez). Quant à la musique, un nouvelle fois un pur régal avec ce nouveau thème aussi entêtant que les autres.

Bref, oui, la série n’était peut-être pas pertinente au départ, mais l’idée avait le mérite d’être explorer dans cette version de l’univers et elle s’en sort plutôt bien. Oui, on est peut-être un peu en-dessous de la série-mère, mais je trouve le résultat final tout aussi passionnant. Après, peut-être parce que Boba n’a jamais suscité un grand intérêt de ma part au départ, je n’avais pas forcément d’immenses attentes. Mon seul soucis, c’est la structure de la première moitié, qui est clairement le point faible de cette saison.