Le livre perdu qui aurait du rester perdu

J’ai commencé cette série de très bon cœur et intriguée. Je n’ai pas lu le bouquin, donc en plus je n’en connaissais rien.

Le début était prometteur, Diana Bishop, sorcière refoulée, invoque un jour, sans s’en rendre compte, un manuscrit perdu depuis des centaines années, convoité par les vampires, démons et sorciers du monde entier. Ne voulant avoir rien à faire avec la magie, elle le renvoi immédiatement de là d’où il vient.

Bien évidement, cela ne plait pas du tout à la communauté magique, et ils décident de la harceler pour qu’elle ressorte le manuscrit, car personne d’autre ne semble y arriver. Diana refuse.

Débarque alors Matthew, le grand (beau ?) vampire ténébreux, qui afin de la persuader de lui sortir le manuscrit, décide de la stalker, la menacer et s’introduire chez elle (notamment pour la regarder dormir - on trouvait ça déjà creepy avec Edward Cullen, l’avis n’a pas changé entre temps !).

Pour une raison obscure, Diana l’apprécie et lui fait confiance, et ils décident de s’entraider et tombent amoureux. Et quand je dis qu’ils tombent amoureux, je veux dire qu’à l’épisode 3, ne connaissant RIEN de l’un ou l’autre et ayant eu 3 vrais conversations, ils sont déjà full in love, cœurs dans les yeux, je suis prête à mourir pour te protéger.

Alors tout d’abord, les personnages principaux. Bella, oups pardon, Diana Bishop est le personnage le plus manipulable, plat et sans aucun respect pour elle-même. Elle a zéro instinct de survie et le syndrome de Stockholm lui va comme un gant. Elle s’est méfié à peu près une heure de Matthew, puis il lui a dit qu’il était un gentil vampire, et elle la immédiatement adopté comme maître (good girl Diana, good girl). Elle est orpheline et a été élevée par deux tantes aimantes à qui elle adore manquer de respect.

Edward, oups décidément pardon, je voulais dire Matthew Clairmont, est un vieux vampire français de plus de 1500 ans qui ne laisse pas de doute quant à son taux de testostérone ! Il a besoin de protéger Diana à tout instant et de la contrôler sur ses moindre faits et gestes. Il a un tempérament exécrable (en 1500 ans de vie il est jamais allé voir un psy et ça se voit) et ne sait pas s’exprimer autrement qu’en étant énervé ou méchant. Ses passions sont : sa maman, tuer, contrôler Diana, tuer la seule amie que Diana ait jamais eu, être sexiste et prouver qu’il est la mâle alpha.

On en vient à l’histoire : décousue et fade. Diana, bien qu’elle soit le personnage principale de la série, est tristement réduite à devenir un objet que Matthew trimballe et ordonne par-ci et par la. Elle ne sait rien faire seule, a part faire du sport, boire du thé et se mettre en danger. C’est désolant à voir et particulièrement gênant. Le manuscrit est vite oublié pendant une partie de la saison où on assiste à une histoire d’amour sordide.

Pour conclure, mais je crois que vous avez eu le mémo, j’ai été très déçue de cette série. J’ai regardé la saison un en entier et je lui ai même laissé une chance en regardant 2 épisodes de la saison deux, mais force de constater que c’était mauvais, j’ai abandonné. L’histoire avait un énorme potentiel et il est dommage de voir comment il a été gâché.

Apparemment des gens ont aimé car cette série a inexplicablement 3 saisons… il en faut bien pour tout le monde je suppose.